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  • Photo du rédacteurGilbert

Après le lourd bilan

des derniers mois, la liste des personnalités du monde du spectacle auxquelles un hommage sera rendu lors de la prochaine Cérémonie des César (le 12 mars prochain) va encore s’allonger… C’est en effet au tour du célèbre scénariste et auteur Jean-Claude Carrière à qui l’on doit des scénarios et des dialogues mémorables, mais aussi des livres et des pièces de théâtre de nous quitter : il est décédé lundi 8 février, à l'âge de 89 ans.


Jean Claude Carrière, ce n’est pas moins de 60 ans de talent discret, consacré à l’écriture de scénario à destination des plus grands réalisateurs. C’est après sa rencontre dans les années 60 avec pierre Étaix que Jean Claude Carrière, excellent conteur, décide de raconter des histoires pour les autres. Ce sera notamment presque 20 ans de collaboration étroite et d’amitié avec Buñuel - dont l’écriture de ‘Belle de jour’, avec Catherine Deneuve (1966) ou celle de ‘L’obscur objet du désir’ (1977), le dernier film du Maestro. Mais Jean Claude Carrière écrira aussi pour Louis Malle - Viva Maria ! (1965), Le Voleur (1967) - ou encore pour Milos Forman - Valmont (1989), Volker Schlöndorff - le tambour (1983) - Jacques Deray – Un papillon sur l’épaule (1983) - mais c’est avec ‘le retour de Martin Guerre’ de Daniel Vigne (1982) qu’il est enfin reconnu par le public et par le monde des professionnels alors qu’il se voit attribuer sa première récompense, le César du meilleur scénario original.


Dans les années 70, l’inépuisable Jean Claude Carrière, auteur qui plus est de nombreux livres par ailleurs, parvient à ‘livrer’ en moyenne quatre scénarios par an. Dans les années 80, il sortira aussi un peu de sa zone de confort en s’aventurant sur des terrains moins commerciaux, comme ‘sauve qui peut (la vie) de Jean Luc Godard (1980) ou l’adaptation du ‘Mahabharata’ de Peter Brook (1989). Mais on notera vite également son appétit pour adapter à l’écran de nombreuses créations littéraires : Cyrano de Bergerac, Le Roi des Aulnes ou le Hussard sur le Toit. C'est d'ailleurs son travail sur l'adaptation de L'Insoutenable Légèreté de l'être de Philip Kaufman qui lui vaut un Oscar en 1989.



Après quelques courts métrages dans les années 60 dûment salués par la critique, on le voit ensuite aussi passer de temps à autres devant la caméra pour de petits rôles…Mais Jean Claude Carrière sera également très impliqué au théâtre, avec ‘Harold et Maude’ (1971) aux côtés de Jean Louis Barrault, ou encore de nouveau pour Peter Brook pour ‘la Tragédie de Carmen’ en 1981.


Dans les années 90, il se fera plus discret et ralentit le rythme : on le verra néanmoins au générique de ‘Salsa’ de Joyce Buñuel en 2000, de ‘Birth’ de Jonathan Glazer (2004) ou des ‘fantômes de Goya’ (2005), pour sa troisième collaboration avec Milos Forman, puis entre autres films collaborera au scénario du ’Ruban blanc’ de Michael Haneke, Palme d’Or au Festival de Cannes 2009.


Au total, l’œuvre de Jean Claude Carrière est immense : plus de 140 films ou téléfilms en 62 ans de carrière précisément…Après Jean Loup Dabadie il y a quelques mois, il est inutile de préciser que la disparition de Jean Claude Carrière va laisser un grand vide du côté création dans le 7ème art et au théâtre tant il sera difficilement remplaçable.



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