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Casting :

Paul Giamatti

David Sessa

Da’vine Joy Randolph

Carrie Preston

Brady Hepner

Ian Dolley

Kim Kaplan

Michael Provost

Synopsis

Hiver 1970 : M. Hunham est professeur d’histoire ancienne dans un prestigieux lycée d’enseignement privé pour garçons de la Nouvelle-Angleterre. Pédant et bourru, il n’est apprécié ni de ses élèves ni de ses collègues. Alors que Noël approche, M. Hunham est prié de rester sur le campus pour surveiller la poignée de pensionnaires consignés sur place. Il n’en restera bientôt qu’un : Angus, un élève de 1ere aussi doué qu’insubordonné. Trop récemment endeuillée par la mort de son fils au Vietnam, Mary, la cuisinière de l’établissement, préfère rester à l’écart des fêtes. Elle vient compléter ce trio improbable

Mon commentaire :

Avec son nouveau film ‘Winter Break’, le réalisateur Alexander Payne nous plonge dans l’ambiance de Noel des années 70, période qu’il chérit : ce sont d’ailleurs les premières images d’un vieux logo des studios Universal qui donnent le ton, puis nous voilà parachutés au sein d’un prestigieux lycée d’enseignement privé pour garçons, à juste quelques heures de la ‘coupure de Noël’, que les élèves attendent tous avec impatience. Pourtant, certains d’entre eux vont être obligés de rester dans l’établissement faute de famille dans les environs, sous la garde de M Hunham (Paul Giamatti), un prof misanthrope, alcoolique et cynique, spécialiste de l’histoire de l’Antiquité, cordialement détesté par ses congénères et tous les élèves. A deux jours de Noël, il ne restera en fait plus qu’Angus (David Sessa), un élève de première intelligent, sensible mais indiscipliné pour passer les fêtes avec M. Hunham, ainsi que Mary (Da’vine Joy Randolph), la cuisinière, qui comme elle a récemment perdu son fils à la guerre au Vietnam, n’a pas le cœur à faire la fête. Drôle de trio et étrange d’ambiance en ces veilles de fête…

Certains esprits chagrins vont reprocher à Alexander Payne de jouer sur la facilité en évoquant d’abord cette période de Noel où la neige a produit son œuvre d’effacer toute trace, qui plus est dans cette période de drame intense de guerre du Vietnam vécue douloureusement par un grand nombre de familles : l’occasion serait trop belle donc pour le réalisateur de surjouer le côté dramatique de l’époque.

Pour ma part, j’ai apprécié le ton juste pris par le réalisateur, d’abord dans la reconstitution de cette époque – qu’il s’agisse des décors, des tenues vestimentaires ou des émissions de télé, des disputes dans les couloirs -, mais cela est valable aussi dans l’analyse psychologique de cette société américaine en plein désarroi, malgré le succès récent de la conquête de la Lune. Par ailleurs, le jeu de Paul Giamatti dans la peau de ce prof d’histoire passionné par l’enseignement sa matière est absolument génial, tant l’acteur parvient à surprendre par son côté tyrannique comme par sa maladresse en société, compensée par une solide descente de bourbon : de ce côté-là, on sourit bien plus qu’on n’éprouve de la peine ! Face à lui, Angus (insaisissable David Sessa) est assez est un élève vibrionnant et sûr de lui parvenant à broder des histoires en un clin d’œil, cachant pour le coup de véritables faiblesses…Ils sont tous deux entourés de personnages secondaires aux profils intéressant, qu’il s’agisse de Mary ou encore de Miss Crane, secrétaire de l’établissement qui fait des heures sup dans un restaurant.

Finalement, une très belle comédie américaine de Noel proposant le portrait de trois personnages à la psychologie ‘cassée’, alliant humour, tendresse et émotion.

Ma note :  16/20
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