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Résumé

La carrière de Gérard Fulmard n'a pas assez retenu l'attention du public. Peut-être était-il temps qu'on en dresse les grandes lignes. Après des expériences diverses et peu couronnées de succès, Fulmard s'est retrouvé enrôlé au titre d'homme de main dans un parti politique mineur où s'aiguisent, comme partout, les complots et les passions. Autant dire qu'il a mis les pieds dans un drame. Et croire, comme il l'a fait, qu'il est tombé là par hasard, c'est oublier que le hasard est souvent l'ignorance des causes.

Mon Commentaire

‘Vie de Gérard Fulmard’ est le premier roman de Jean Echenoz que je lis…L’histoire d’un ‘mec’ assez quelconque, au passé pas totalement irréprochable, habitant un petit appartement de la rue Erlanger (Paris XVIème). Fulmard est un ancien steward qui a raccroché depuis plusieurs années et qui cherche à reprendre une activité. Mais autant dire que ses tentatives sont peu couronnées de succès, d’où des visites récurrentes chez son psy, un certain Dr Bardot.

Pendant ce temps-là, l’actualité met en lumière la mystérieuse disparition de Martine Tourneur, la Secrétaire Nationale du FPI, un parti politique d’importance mineure, au sein duquel les complots et passions vont bon train…Fulmard se retrouve mêlé presque malgré lui à l’actualité, en étant enrôlé comme homme de main par des personnalités peu recommandables agissant en sous-main pour le compte du FPI…

Première constatation, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire qui met en parallèle d’une part la vie bien terne de Fulmard, personnage d’emblée pas très sympathique, semblant négligé et assez pingre, et d’autre part l’organisation assez dissolue d’un parti politique mineur aux idées floues, mais parcouru par différents courants d’influence pas forcément plus clairs. Et il faut attendre presque la moitié du roman pour que les deux trajectoires se rejoignent…Car Jean Echenoz se complait à émailler son histoire d’anecdotes survenues dans la Rue Erlanger (qu’est-ce qu’apporte en autre la mention du suicide de Mike Brant ???) ainsi que dans de multiples descriptions sans beaucoup d’intérêts sur les voitures, les intérieurs des appartements ou la description peu passionnante des façades des immeubles de la rue de Javel…Tout cela a pour effet de diluer de façon exagérée l’intrigue, dont pour finir on ne comprend pas tout le montage.

A signaler de plus un style pas très agréable à lire : notamment, les enchaînements de dialogues sans ponctuation sont particulièrement fastidieux et semblent comme mécanisés, nuisant à la transmission d’un semblant de sentiment et de crédibilité.

Bref, malgré une idée de départ pas inintéressante, ‘Vie de Gérard Fulmard’ constitue une expérience de lecture vraiment pas convaincante…Pas sûr du coup de réitérer l’expérience avec d’autres ouvrages du même auteur.

Ma note : 12/20
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Photo RadioFrance.fr

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