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Cinq ans après le très réussi ‘Guy’ (2018), Alex Lutz revient au cinéma avec un nouveau film, ‘Une nuit’, dans lequel il partage l’affiche et l’autre premier rôle avec la géniale Karin Viard.

Paris, un soir, dans le métro bondé… Une femme (Karin Viard) bouscule un homme (Alex Lutz) : les réflexions désobligeantes fusent, la tension est palpable des deux côtés. Et pourtant, lorsqu’ils sortent tous deux de la rame, les deux inconnus se précipitent dans une cabine de photomaton pour faire l’amour…A l’heure où ils doivent se dire au revoir après cette aventure apparemment sans lendemain, la nuit s’offre à eux. Que vont-ils en faire ?

Tourné en 14 nuits (dixit Alex Lutz lors de la présentation en avant-première), cette histoire inspirée à la base d’une scène dont a été témoin Alex Lutz a servi de point de départ à un scénario qu’il a co-écrit, l’histoire de deux quadragénaires qui passent une nuit entière ensemble à l’écart de leur famille respective. Les dialogues à la base assez banals s’étoffent au gré de la soirée, les répliques de plus en plus originales voire osées fusent. Cette nuit est pour eux l’occasion d’évoquer le couple, le temps qui passe et le vieillissement, la force de la femme, la faiblesse de l’homme. Petit à petit, l’un et l’autre se dévoilent avec beaucoup de pudeur et de tendresse malgré un vouvoiement qui perdure mais auquel on s’habitue…

Sur une histoire banale, Alex Lutz a réussi à monter comme de toute pièce une romance fugace mais pas forcément légère qui est magnifiée par son interprétation tout en finesse, et celle de Karin Viard, vraiment magnifique dans le rôle de cette femme, qui n’avait pas incarné un personnage aussi touchant depuis très longtemps.

Les images de Paris la nuit sont belles, l’essentiel des scènes se déroulant en extérieur dans le XVIème arrondissement de Paris dont les rues désertes se prêtent parfaitement au décor intimiste de l’histoire.

Un très beau film porté par les deux acteurs de bout en bout, avec juste un regret concernant le twist inattendu du scénario dans les dernières minutes qui parait un peu trop abrupt pour être tout à fait compréhensible.