Mon commentaire :

‘Tout va bien’, c’est une expression passée depuis longtemps dans le langage du quotidien…Alors, pourquoi s’inquiéter sur le sort de la famille Vasseur, cette famille ordinaire, dont certains membres traversent malgré tout des passages à vide, des doutes, qui débouchent parfois sur des frictions, mais qui face à la maladie d’une fillette va devoir resserrer les liens.

La famille Vasseur, elle est articulée une fois n’est pas coutume autour d’une matriarche, Anne Vasseur (Nicole Garcia), auteure à succès de romans qui va être confrontée elle aussi au phénomène #metoo avec son éditeur et amant…Anne s’éloigne de Pascal (Bernard Le Coq) son mari et n’a guère de temps à consacrer à ses trois enfants, Claire (Virginie Efira) l’ainée, qui se construit une vie, Marion (Sara Giraudeau), mère de deux fillettes et Vincent, steward à la vie apparemment décomplexée. Mais quand Rose, l’ainée des filles de Marion, à qui on a détecté une maladie rare doit recevoir une greffe de moelle osseuse.

Les différents épisodes montrent comment la maladie d’un enfant peut enclencher des réactions diverses et variées au sein d’une famille qui pourtant semblait montrer un profil résistant face à l’adversité. On apprend au fil du temps à mieux comprendre la psychologie des uns et des autres, à découvrir les fissures qui parfois apparaissent au sein des couples, mais en outre la réalisatrice Camille de Castelnau brosse aussi ici un portrait très contemporain de cette famille et des éléments auxquels elle est confrontée : le phénomène #metoo dans le milieu de l’édition, le milieu hospitalier et le travail de longue haleine de toutes les équipes de soignants et de praticiens au sein des hôpitaux. Si on se laisse prendre au jeu de cette histoire qui parfois peut néanmoins paraitre un peu trop belle, c’est grâce au casting de premier choix pour incarner tous les personnages de la famille : en premier lieu Nicole Garcia dans le rôle de cette mère au tempérament décalé et sûre d’elle mais à l’amour peu démonstratif, Virginie Efira  magnifique dans le rôle de cette femme apparemment forte qui est effondrée par le sort de sa nièce, Sara Giraudeau, à la fois frêle et bouleversante mère en quête de réconfort, Aliocha Schneider parfait dans le rôle de ce jeune homme qui a juste peur des odeurs de l’hôpital. Même pour les seconds rôles qui sont très bien écrits, les interprètes sont au top ! Résultat : aux côtés de la famille Vasseur, on est plongé dans une atmosphère d’anxiété, de besoin de réconfort, sans pour autant sombrer dans une noirceur extrême.

Une belle mini-série (8 épisodes de 5àmn environ) intelligente sans être larmoyante, pleine de pudeur qui traite de sujets graves et qu’il faut absolument découvrir.