Pour se repérer dans la jungle de la culture ... selon mes goûts !
Casting :
Saoirse Ronan
Paapa Essiedu
Stephen Dillane
Saskia Reeves
Nabil Elouahabi
Ikuza Hoyle
Lauren Lyle
Danyal Ismail
Synopsis
Rona, bientôt la trentaine, brûle sa vie dans les excès et se perd dans les nuits londoniennes. Après l’échec de son couple et pour faire face à ses addictions, elle trouve refuge dans les Orcades, ces îles du nord de l’Écosse où elle a grandi. Au contact de sa famille et des habitants de l’archipel, les souvenirs d’enfance reviennent et se mêlent, jusqu’à s’y confondre, avec ceux de ses virées urbaines. C’est là, dans cette nature sauvage qui la traverse, qu’elle trouvera un nouveau souffle, fragile mais chaque jour plus puissant.
Mon commentaire :
Pour la première fois, c’est l’actrice Saoirse Ronan qui produit ‘The Outrun’, adapté du roman éponyme de la journaliste écrivaine écossaise Amy Liptrot paru en 2017. Et c’est également l’actrice qui a choisi la metteuse en scène Nora Fingscheidt, séduite par ‘Benni’ sa précédente réalisation sortie en 2020.
L’histoire, c’est celle de Rona, une presque trentenaire qui brûle sa vie par les deux bouts et gâche sa vie sentimentale et familiale par son addiction à l’alcool. Les cures de désintoxication successives s’avérant vaines, Rona décide de trouver refuge dans les îles Orcades, situées dans la partie la plus septentrionale du territoire écossais, là où elle a vécu étant jeune avec ses parents désormais séparés. Au-delà de ce territoire, il y a même les îles Papay, situées dans un lieu où la nature est restée sauvage et où la chaleur et l’humanisme des quelques habitants permettent à Rona de reprendre goût à la vie.
Le film intrigue bien sûr du fait de la nature de l’addiction de Rona, car l’alcool a sur elle un effet totalement dévastateur. L’interprétation de Saoirse Ronan y est particulièrement intense et impressionnante et tient lieu de fil rouge à cette histoire filmée de façon habilement non linéaire, un peu comme un documentaire. Car dans la tête de Rona défilent à la fois se souvenirs d’enfance, ses soirées de destruction en milieu urbain et ses observations de la nature, d’une beauté rare malgré une violence fréquente. On partage donc avec Nora ‘la cure’ qu’elle s’est imposée et on ne peut rester qu’admiratif devant tant de beauté des paysages notamment durant les mois les plus rudes. Au total, un dépaysement garanti, et le jeu subtil d’une actrice décidément douée.