Mon commentaire :

Avec un titre comme ‘sexygénaires’, on devine forcément où le pitch de ce second long métrage signé Robin Sykes (réalisateur de ‘La Finale’, en 2018 déjà avec Thierry Lhermitte) va nous emmener… Pourtant, l’histoire de Michel (Thierry Lhermitte), patron du Grand Hôtel à Bandol qui n’arrive plus à payer ses factures et ses fournisseurs malgré le soutien amical indéfectible de Jean -Claude (Grégoire Oestermann) s’avère assez touchante. Pour récupérer des liquidités et faire face à ses créanciers, Michel doit vendre ses parts dans le restaurant parisien que dirige Denis (Patrick Timsit), mais Michel découvre que celui-ci a dilapidé les fonds pour se consacrer désormais à la vente de son image de sexagénaire dans le milieu de la mode et de la publicité…Michel, toujours séduisant, est repéré par Manon (Zineb Triki), qui le pousse à mettre en avant son image, au grand dam de Denis, qui se sent lésé…

Bien que l’on se doute un peu de l’issue de cette comédie, son originalité tient à ce que son réalisateur braque pour une fois les projecteurs sur l’apparence et l’image des hommes vieillissants, certains d’entre eux -comme Denis- n’hésitant pas à mettre un mouchoir sur leur fierté pour gagner de l’argent et se prendre pour un artiste. Cela fait réfléchir sur tout ce que cela véhicule comme messages sur le comportement sociétal, puisque le physique prime en dehors de tout autre critère, sur l’âge de la retraite. Robin Sykes met aussi en lumière l’envers du décor du milieu de la publicité dans une société consommant à outrance.

On se laisse porter par le jeu excellent du duo Lhermitte-Timsit ainsi que par la qualité des dialogues qui incluent quelques répliques bien senties, mais également par la qualité de l’écriture des seconds rôles, Marie Bunel, Zineb Triki, Grégoire Oestermann tout particulièrement.

Sans être un chef d’œuvre, ‘Sexygénaires’ s’avère une comédie de qualité où le rire et l’émotion se mêlent avec délicatesse, qui permet de passer un agréable moment.