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Casting : 

Nadia Tereszkiewicz

Benoit Magimel

Benjamin Biolay

Guillaume Gouix

Gustav Kervern

Anne Biolay

Lucas Englander

Serge Bozon

Synopsis

Rosalie est une jeune femme dans la France de 1870 mais ce n’est pas une jeune femme comme les autres, elle cache un secret : depuis sa naissance, son visage et son corps sont recouverts de poils. De peur d’être rejetée, elle a toujours été obligée de se raser. Jusqu’au jour où Abel, un tenancier de café acculé par les dettes, l’épouse pour sa dot sans savoir son secret. Mais Rosalie veut être regardée comme une femme, malgré sa différence qu’elle ne veut plus cacher. En laissant pousser sa barbe, elle va enfin se libérer. Elle veut qu’Abel l’aime comme elle est, alors que les autres vont vouloir la réduire à un monstre. Abel sera-t-il capable de l’aimer ? Survivra-t-elle à la cruauté des autres ?

Mon commentaire :

Pour son second film, la réalisatrice Stéphanie di Giusto (‘la Danseuse’-2018) nous propose ce film un peu décalé, ‘Rosalie’, personnage librement inspiré par celui de Clémentine Delait, une femme tenancière de bar ayant eu pour particularité d’être atteinte d’une maladie hormonale entraînant une pilosité abondante sur le corps et le visage.

Voici donc le pitch du film : l’arrivée dans un village de la Bretagne rurale de l’après-guerre franco-prussienne d’une femme à barbe, ‘Rosalie’ (Nadia Tereszkiewicz), mariée à Abel (Benoît Magimel), un tenancier de café croulant sous les dettes qui a accepté de l’épouser pour sa dot. Mais Rosalie, en quête d’amour et de tendresse, a caché à Abel son handicap, par peur de la réaction de répulsion des autres…Le jour où elle est démasquée par Abel, Rosalie accepte ouvertement d’assumer qu’elle est une femme à barbe, quitte à ce qu’elle devienne un centre d’intérêt pour la communauté qui fréquente le café de son mari…

Le film a le mérite de traiter d’un sujet peu courant sans pour autant que la maladie soit traitée sous l’angle pathologique, car jamais ici Rosalie n’est considérée comme un phénomène de cirque. Bien que traitant d’une maladie certes rare, Stéphanie Di Giusto invoque la tolérance et prône pour Rosalie le droit à la différence, l’affirmation d’une liberté. Sa mise en scène brillante et délicate nous plonge dans le quotidien de ce bourg de campagne pré-révolution industrielle, créant une atmosphère particulièrement poétique et intemporelle, dans ce monde où les ouvriers n’ont pour distraction en dehors du travail que le café. Comme la place des femmes dans cette société est de fait encore marginale, l’affirmation de Rosalie en tant que femme à part entière, en recherche d’écoute et d’amour porte à conséquence dans ce milieu machiste.

Dans le rôle phare de Rosalie, Nadia Tereszkiewicz tire merveilleusement son épingle du jeu et se révèle à la fois lumineuse et bouleversante (peut-être une nomination aux César ?), face à un Benoit Magimel particulièrement touchant, simple mais bienveillant. Tous deux portent réellement le film ! Mais on peut regretter que les seconds rôles soient en revanche plutôt caricaturaux, et que la trame de l’histoire ne soit un peu trop prévisible.

Ma note :      16/20
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