Pour se repérer dans la jungle de la culture ... selon mes goûts !
Casting :
Camille Razat
Mélanie Robert
Frank Dubosc
Isabelle Carré
August Wittgenstein
Elisa Doughty
Thomas Landbo
Lennart Betzgen
Synopsis
Claire et Jeanne, jumelles pianistes virtuoses, sont admises dans une prestigieuse université de musique dirigée par l’intraitable professeur Klaus Lenhardt. Elles portent ainsi l’ambition de leur père qui a tout sacrifié pour faire d'elles les meilleures. Mais, une maladie orpheline, fragilise peu à peu leurs mains, et compromet brusquement leur ascension. Refusant de renoncer à leur rêve, elles vont devoir se battre et se réinventer pour devenir, plus que jamais, prodigieuses
Mon commentaire :
Pour leur premier long métrage en commun, Valentin et Frédéric Potier ont choisi de nous proposer l’adaptation d’une histoire véridique, celle de deux sœurs jumelles devenues virtuoses du piano grâce à leur acharnement, mais sujettes toutes deux à une maladie orpheline dégénérative des os qui leur a bien sûr porté préjudice dans leur carrière. Dans le film, nous faisons donc la connaissance de Claire (Camille Razat) et Jeanne (Mélanie Robert) Vallois, deux superbes et talentueuses jumelles dont le père (Frank Dubosc) a voulu leur inculquer une éducation musicale au plus haut niveau pour défendre l’honneur de la famille. Elles se retrouvent toutes deux admises dans la prestigieuse université de Karlsruhe, où elles vont être confrontées au diktat d’un intraitable professeur, Klaus Lenhardt (August Wittgenstein). A noter cependant qu’une seule soliste ne sera retenue pour accompagner le célèbre chef d’orchestre Elvind Rinne (Thomas Landbo) pour son concert de fin d’année…Si toutes deux semblent bien parties, la fragilité osseuse qui se déclenche compromet l’aventure qui semblait accessible…
Si le film vaut le détour, ne serait-ce que par la musique – signée Dan Levy- et par la façon dont les interprétations sont filmées, il reste en revanche plus classique dans l’analyse de la tyrannie souvent exercée par les professeurs de musique - ou plus généralement les enseignants artistiques – vis-à-vis de leurs élèves, aussi doués soient-ils. En revanche, il est intéressant de voir aussi comment la gémellité est traitée dans le film, avec à la fois cette relation presque fusionnelle entre les deux sœurs mais qui peut aboutir à la destruction d’une vie en cas de conflit ou de désolidarisation lors d’événements spécifiques. Si tout cela est très bien vu et bien rendu, en revanche le personnage du père beauf et lui-aussi tyran patriarcal incarné par Frank Dubosc parait largement caricatural et nuit à la crédibilité de l’histoire…Heureusement que le jeu d’Isabelle Carré, incarnat Catherine, la mère, est quant à lui bien plus pondéré et sonne juste.
Au total, un premier joli film qui vaut le détour, également pour le plaisir des oreilles !