Pas une semaine ne se passe sans qu’il y ait de disparitions…
A l’origine, cette chronique d’humeur (mais parfois d’humour !) de la semaine aurait dû uniquement parler de la disparition du célèbre réalisateur, scénariste mais aussi acteur Jean Charles Tacchella, disparu la semaine dernière à l’âge de 98 ans. Car bien avant de réaliser son premier film (à 45 ans), il a côtoyé bon nombre de grands noms du cinéma dont les réalisateurs Jean Renoir, Jacques Becker et Jean Grémillon. En 1948, il fonde avec notamment André Bazin, Alexandre Astruc et René Clément un ciné-club d'avant-garde, Objectif 49, dont le président est Jean Cocteau.
La fréquentation de tout ce beau monde lui mettra le pied à l’étrier, et il devient scénariste réputé. Si son premier long métrage sera ‘Voyage en grande Tartarie’, avec Jean Luc Bideau (1974), son talent de réalisateur sera révélé avec ‘Cousin Cousine’ (1975), avec Marie Christine Barrault, Victor Lanoux et Guy Marchand, film qui sera nommé trois fois aux Oscars Outre-Atlantique. Au point qu’un remake signé Joel Schumacher (avec Isabella Rossellini) sortira sur les écrans en 1989. Le public sera plus partagé sur la suite des films du réalisateur, qui tournera des créations plus intimistes, comme ‘Croque la vie’ (1981) ou ‘Escalier C’(1985). Autour des années 2000, Jean Charles Tacchella sortira ‘Les gens qui s’aiment’ (avec Jacqueline Bisset, Richard Berry…) mais par la suite le réalisateur se consacrera à l’écriture d’épisodes de séries ‘Chez Maupassant’ et ‘Au siècle de Maupassant’.
Mais voilà : une autre très mauvaise nouvelle est sortie en ce jour de rédaction : la disparition précoce, à 57 ans, de l’excellent Laurent Tirard, journaliste passionné de cinéma, devenu critique et chroniqueur au sein du magnifique feu Studio Magazine, qui est passé ensuite derrière la caméra pour les adaptations à l’écran de films tendres ou drôles. Je veux bien sûr parler des films adaptant à l’écran les aventures du petit Nicolas, qui a fait la joie des petits et des grands. C’est lui également qui a porté à l’écran auparavant son «’ Molière’ (2007) avec Romain Durys, puis son épisode d’Astérix, avec ‘Astérix au service de sa Majesté’ (2012) avec Gérard Depardieu, Edouard Baer. On lui doit aussi pêle-mêle ‘Un homme à la hauteur’ (2016) et ‘le retour du héros’ (2018), toujours avec Jean Dujardin, ou plus récemment ‘Le discours’ (2020), sans compter aussi quelques épisodes de la cultissime série ’10 pour cent’…Sans compter les scenarii qu’il a écrits !
Avec la disparition de Laurent Tirard, c’est l’un des nouveaux piliers de la comédie romantique qui est parti, cela va nécessairement laisser un vide dans le milieu du 7ème art. RIP.`
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