Les Éditions cannoises du Festival du Cinéma se suivent et ne se ressemblent pas… Oublié – ou presque, hormis le désormais film coréen culte ‘Parasites’ de Bong Joon Ho- le palmarès de 2019, aux oubliettes totales l’édition 2020 victime de la première vague du Covid, place donc au choix ultime de Spike Lee et à son jury pour l’édition 2021 qui vient juste de se terminer.
Pour cette 74ème session symbolisant comme une sorte de renaissance après tant de mois de fermetures des salles obscures (et des salles de spectacle en général), la riche sélection a fait la part belle et aux créations françaises (c’est même un record absolu), avec pas moins de cinq films en compétition, et en guise de mise en bouche, le nouveau film de Léos Carax, ‘Annette’, avec en tête d’affiche rien de moins qu’Adam Driver et Marion Cotillard, un show musical déjanté sur la musique des Sparks, un célèbre groupe de rock des années 70…Et pour terminer, le troisième opus de OSS 117,’Alerte rouge en Afrique noire’, signé non plus cette fois par Michel Hazanavicius, mais par…Nicolas Bedos, toujours avec Jean Dujardin dans le rôle du célèbre espion, assisté ici par Pierre Niney, dans un rôle aux confins de ceux qu’on a l’habitude de lui voir jouer !
Cannes en juillet, c’est forcément différent du Festival en mai, contexte sanitaire oblige…Et pour des amateurs de cinéma comme moi, cela constitue un passage à vide - dur, dur de rédiger cette chronique sans être à côté de la plaque - car il est difficile de suivre vraiment le dérouler du Festival alors qu’on n’est ni sur la Croisette, ni même à Paris ou à proximité de salles qui ont projeté les films soit en parallèle de leur présentation officielle, soit à quelques jours d’intervalle comme cela arrive désormais fréquemment.
Alors pour cette dernière chronique avant interruption estivale, je vais me contenter d’en rappeler ci-dessous le palmarès :
· Palme d'or : Titane, de Julia Ducournau ; jeune réalisatrice de 37 ans qui signe son second film après le très remarqué ‘Grave’ (2016), et première femme à remporter la Palme depuis la ‘leçon de piano’ de Jane Campion en 1993 (Prix qu’elle avait alors partagé)
· Grand Prix : Un héros, d'Asghar Farhadi, ex aequo avec Compartiment no 6, de Juho Kuosmanen ;
· Prix du scénario : Ryusuke Hamaguchi et Takamasa Oe, pour Drive My Car ;
· Prix de la mise en scène : Leos Carax, pour Annette ;
· Prix d’interprétation masculine : Caleb Landry Jones, pour Nitram ;
Prix d’interprétation féminine : Renate Reinsve, pour Julie (en 12 chapitres) ;
Prix du jury : Le Genou d’Ahed, de Nadav Lapid, ex aequo avec Memoria, d’Apichatpong Weerasethakul ;
Palme d’or d’honneur : Marco Bellocchio ;
Palme d’or du court-métrage : Tous les corbeaux du monde, de Tang Yi ;
Camera d’or : Murine, danzonete Alamat Kasyanov
Mais on a tout de même découvert lors de la cérémonie de clôture que Spike Lee a gaffé : il a vendu dès le début la mèche en ce qui concerne l’annonce du lauréat de la Palme d’Or … L’effet surprise en a pris un coup !
Alors que s’achève presque le mois de juillet, il me reste à vous donner rendez-vous le 2 septembre pour la reprise de la Newsletter de Bobines et Papyrus, alors que commenceront la Mostra de Venise avec comme Président du Jury Bong Joon Ho puis le Festival du Film américain de Deauville… De quoi se régaler à la rentrée !
Très bel été à tous !
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