Mon commentaire :

Même si l’on ignorait qui se tient derrière la caméra en train de filmer simplement le quotidien de Hirayama (Koji Yakusho) un Monsieur Propre japonais en charge du nettoyage des toilettes publiques du quartier de Shibuya à Tokyo, le portrait de ce Monsieur a de quoi réjouir, tant celui-ci semble vivre de façon simple et frugale, appréciant simplement le bon côté des choses. Mais lorsqu’on sait de plus que le metteur en scène est le talentueux Wim Wenders, qui avec ce film ‘Perfect days’ a fait son come-back à Cannes – et a été distingué par un Prix d’Interprétation Masculine pour Koji Yakusho, épatant - on se demande quel message il a voulu véhiculer …

Il ne faut en fait pas chercher très loin : alors que l’actualité dramatique actuelle a teinté le monde de noir et de gris foncé, il a simplement voulu nous montrer que des personnages qui comme Hirayama San vivent en toute simplicité en étant assidu et efficace dans un travail pourtant a priori peu reluisant, le bonheur peut se respirer au quotidien, à tout moment, que ce soit dans la beauté des arbres, le plaisir de faire des plantations, les promenades dans Tokyo… Même une certaine routine peut apporter un sentiment de plénitude,

Évidemment, le film est porté par l’interprétation magistrale de Koji Yakusho, qui pourtant joue un personnage pour le moins mutique et peu expansif. Mais attention, Hirayama n’est pas un sauvage, au contraire c’est un homme cultivé…C’est de fait tout un art de faire passer les émotions simplement par les expressions de son visage !

Si à l’heure où tout va trop vite et que vous avez l’impression d’être largué, si vous aimez la philosophie et le questionnement sur le sens de la vie et plus généralement, ce film vous ravira…D’autant que pour vous séduire et vous rendre nostalgique, la B.O du film composée essentiellement de tubes des années 70, et pas seulement celui de Lou Reed auquel le titre de ce film bourré de poésie et de douceur fait référence.