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Casting : 

Ibrahima Mbaye Tchie

Camille Cottin

Anna Tiandoum

Benoît Magimel

Félix Lefebvre

Vassili Schneider

Lancelot Courcieras

Lazare Minoungou

Synopsis

1759. Isle de France (actuelle île Maurice). ​Massamba et Mati, esclaves dans la plantation d’Eugène Larcenet, vivent dans la peur et le labeur. Lui rêve que sa fille soit affranchie, elle de quitter l’enfer vert de la canne à sucre. Une nuit, elle s’enfuit. Madame La Victoire, célèbre chasseuse d’esclaves, est engagée pour la traquer. Massamba n’a d’autre choix que de s’évader à son tour. Par cet acte, il devient un « marron », un fugitif qui rompt à jamais avec l’ordre colonial.

Mon commentaire :

Certains connaissent déjà Simon Moutaïrou comme scénariste ou co-scénariste de plusieurs films, dont ‘l’assaut’ (2010) ou plus récemment ‘Boîte Noire’ (2020) ou ‘Goliath’ (2021). Pour son premier passage derrière la caméra, il nous propose ‘Ni chaînes, ni maîtres’, sur un scénario qu’il a aussi écrit concernant le traitement des esclaves de l’Ile Maurice, qui en 1759, sous le règne de Louis XV, s’appelle encore Isle de France.

Massamba (Ibrahima Mbaye Tchie) et sa fille Mati (Anna Tiandoum) sont exploités comme tant d’autres hommes et femmes de différentes ethnies dans le champ de cannes à sucre d’Eugène Larcenet (Benoît Magimel) qui leur impose un régime de terreur. Mati ne rêve que de fuir cet enfer vert, et Massamba, après avoir été torturé, est contraint de partir à sa recherche, devenant pour le coup aussi un ‘marron’, terme donné par les colons aux esclaves qui tenté de fuir l’esclavage et donc ont rompu l’ordre colonial. Il y a même au service de sa Majesté le Roi de France une fervente femme pieuse  et implacable, Madame la Victoire (Camille Cottin), qui a la charge de les pister et de les ramener à leurs propriétaires…

Avec ce premier film, on peut reconnaître à Simon Moutaïrou une qualité évidente : avoir su remettre sur le devant de l’actualité le problème de l’esclavage en Afrique dans les colonies françaises. Certes, ce premier film n’a pas le souffle épique des célèbres films dramatiques américains comme ‘Amistadt’, ‘la Couleur Pourpre’ (Steven Spielberg) ou de ‘The Butler’ (Lee Daniels), de’12 Years a slave’ ‘Steve McQueen’ ou encore de ‘Gone with the Wind’ (Victor Fleming), mais on suit néanmoins avec intérêt et émotion la course poursuite à travers la jungle de l’île. Si Simon Moutaïrou réussit à mêler aventure et devoir de mémoire, on est en revanche plus dubitatif sur l’utilisation d’effets fantastiques pour mettre en avant une sorte de mysticisme magique qui à rebours de l’effet escompté a tendance à casser le rythme de la traque entreprise par Madame La Victoire et ses proies.

Ma note :        13/20
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