Mon commentaire :

Revoilà Kenneth Branagh derrière et devant la caméra endossant le costume du fameux détective belge Hercule Poirot pour cette nouvelle adaptation, librement inspiré d’un roman un peu moins connu d’Agatha Christie, ‘le crime d’Halloween’.

Alors que Poirot a pris de la distance avec la célébrité et coule des jours paisibles à Venise, à la veille d’Halloween il reçoit la visite inopinée d’Ariadne Oliver (Kyle Allen), une célèbre romancière autrice de polars, qui veut le convaincre d’assister à une séance de spiritisme dans un vieux manoir décrépi vénitien, qui appartient à la cantatrice Rowena Drake (Kelly Reilly). Elle compte sur sa perspicacité pour mettre en évidence une imposture, mais à l’issue de la séance de spiritisme, l’un des participants se trouve sauvagement assassiné. Toutes les issues étant closes, force est de conclure que le coupable se trouve de facto parmi les participants. C’est la démarche peu facile à laquelle va s’atteler Poirot, plongé dans un monde de faux semblants et de secrets.

Malgré un casting globalement moins clinquant que lors des deux premières adaptations - ‘Mort sur le Nil’ (2022) et ‘le Crime de l’Orient Express’ (2017), cette troisième adaptation tire agréablement son épingle du jeu, grâce à une mise en scène particulièrement soignée et une esthétique recherchée dans les huis-clos du manoir comme à l’extérieur, où renaît avec succès la Venise d’après-guerre. Et puis il y a un choix marqué cette fois qui m’a séduit : emmener le spectateur vers un film fantastique avec même une ou deux scènes surprenantes qui lorgnent vers l’horreur (tout en restant supportables), rendant l’atmosphère plus lugubre et oppressante. Et la nouveauté ici aussi, c’est qu’on sent que le flair d’Hercule Poirot semble parfois être mis en défaut !

Un bon divertissement au total et qui a le mérite d’innover.