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Casting : 

Félix Kyzyl

Catherine Frot

Jean-Baptiste Durand

Jacques Develay

David Ayala

Serge Richard

Tatiana Spivakova

Elio Lunetta

Synopsis

Jérémie revient à Saint-Martial pour l’enterrement de son ancien patron boulanger. Il s'installe quelques jours chez Martine, sa veuve. Mais entre une disparition mystérieuse, un voisin menaçant et un abbé aux intentions étranges, son court séjour au village prend une tournure inattendue...

Mon commentaire :

Dans le cinéma français, Alain Guiraudie - qui est par ailleurs aussi romancier à l’imagination fertile- occupe une place un peu particulière, compte tenu d’une certaine sensibilité que les cinéphiles connaissent bien. ‘Miséricorde’ ne fait pas exception, puisqu’une fois de plus le désir homosexuel est pleinement assuré et sert de clé de voûte de cette histoire automnale qui se déroule en Aveyron. Jérémie (Félix Kyzyl) revient à Saint Martial à l’occasion du décès de son ancien patron boulanger. Il est hébergé par Martine (Catherine Frot) sa veuve, et retrouve pour l’occasion Vincent (Jean Baptiste Durand) leur fils, ainsi que Walter (David Ayala) son autre pote du collège qui lui n’a jamais quitté la région…Pourtant, lorsque Jérémie semble vouloir s’installer, les rapports entre eux se compliquent, sans compter qu’un abbé (Jacques Develay) semble toujours se trouver présent lors des moments de tension qui se multiplient…Qui est vraiment Jérémie et quelles sont ses intentions réelles ?

Sous couvert d’un périple champêtre au sein d’une nature baignée par les couleurs automnales et par la cueillette des champignons – qui sont décidément à la mode cette année- Alain Guiraudie nous livre un film qui oscille entre thriller et pure comédie, entre angoisse et francs éclats de rire. C’est un peu du Chabrol complété par une touche de Buñuel, tant l’histoire est basée sur l’anatomie d’un microcosme rural, composé par la veuve du boulanger, le curé, des gendarmes, et quelques autochtones, mais personne pour refuser de partager un apéro. On est à fond dans la veine naturaliste, avec au passage des personnages qui semblent sortir de leur rôle habituel, provoquant un décalage dans les situations qui seraient autrement très inquiétantes. Il en résulte un film original, qui traite de la ruralité, de la vie, de la religion, du mensonge, des pulsions, mais aussi de possible rédemption. Le casting est excellent, car en dehors de Félix Kyzyl, on découvre Jacques Develay, comédien peu connu mais excellent qui incarne l’abbé, mais on a aussi le plaisir de retrouver une Catherine Frot en grande forme dans ce rôle de la veuve du boulanger qui lui sied à ravir.

Ma note :      16/20
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