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Casting : 

Natalie Portman

Julianne Moore

Charles Melton

Cory Michael Smith

Elizabeth Yu

Gabriel Chung

Piper Curda

D.W. Moffett

Synopsis

Vingt ans après que leur histoire d'amour a fait les choux gras de la presse, Gracie Atherton-Yu et son mari Joe - de 23 ans son cadet - se préparent à la rentrée de leurs jumeaux au lycée. Lorsque l'actrice hollywoodienne, Elizabeth Berry, vient passer du temps avec la famille pour mieux comprendre Gracie, qu'elle va incarner dans un film, la dynamique familiale s'effiloche. Joe a l'impression d'être passé à côté de sa jeunesse. Parallèlement, Elizabeth et Gracie s'étudient mutuellement, les similitudes et les différences entre les deux femmes commencent alors à s’estomper...

Mon commentaire :

On connait le talent de Todd Haynes pour réaliser des portraits passionnants de femmes. ‘May December’ son nouveau film revient sur une histoire qui a marqué la société américaine du début du XXIème. Le scénario est inspiré de l’affaire Mary Kay Letourneau, prof de maths emprisonnée de 1997 à 2004 pour avoir eu des rapports sexuels avec un de ses élèves âgé de 13 ans, de 23 ans son aînée, qui a fait la une des tabloïds pendant de nombreuses années.

Ici, la prof de maths, c’est Gracie Atherton-Yu (Julianne Moore), qui vit désormais en Géorgie dans la ville de Savannah avec son jeune mari Joe (Charles Melton) et ses jumeaux, qui vont terminer leur cycle de scolarité. Mais la vie de Gracie a inspiré le cinéma, et c’est la star Elizabeth Berry (Natalie Portman) qui va l’incarner à l’écran. Pour parfaire son jeu et mieux rentrer dans la peau de son personnage, la comédienne s’immisce dans le quotidien de la famille, créant le trouble dans les relations familiales, ainsi que dans l’esprit de Joe, qui a désormais l’impression d’avoir loupé une partie de sa vie…

Il faut reconnaître que de ce côté de l’Atlantique, l’affaire est largement passée sous silence, mais le film de Todd Haynes rappelle combien la société américaine en a été choquée, au point de continuer à en faire ses choux gras pour certains tabloïds. Et bien sûr, le mélange de séduction et de gentillesse de l’actrice vis à vis de Gracie son ‘modèle’ confine à l’hypocrisie et à la causticité, car en sous jacent, cette dernière sous couvert d’amabilité et de feinte courtoisie est prête à exploser. Il faut dire que tel un parasite, Elizabeth s’installe au sein de la famille en vampirisant le foyer …

Todd Haynes de son propre aveu pose un regard bienveillant et admiratif sur ses deux actrices, et de fait en dehors du côté sordide de l’histoire, tout son film repose sur le talent respectif de Natalie Portman et de Julianne Moore, qui le retrouve pour la quatrième fois.

A noter aussi son très bon choix en matière de B.O, l’excellente composition de Michel Legrand (écrite en 1971 pour ‘le messager’ de Joseph Losey) qui se manifeste de manière lancinante et apporte au récit un aspect dramatique. 

Pas le film de l’année, mais assurément une comédie dramatique grinçante avec un jeu d’actrices passionnant.

Ma note :  15/20
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