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Vu en streaming sur Netflix

Casting : 

Bradley Cooper

Carey Mulligan 

Matt Bomer

Vincenzo Amato

Greg Hildreth

Michael Urie

Brian Klugman

Nick Blaemire

Synopsis

Le récit de l'amour aussi grandiose que téméraire qui unira toute leur vie le chef d'orchestre et compositeur Leonard Bernstein et Felicia Montealegre Cohn Bernstein.

Mon commentaire :

Cinq après le remake de ‘A star is Born’, l’acteur réalisateur Bradley Cooper récidive avec ce biopic intense sur un talentueux musicien compositeur américain contemporain, célèbre chef d’orchestre mais aussi personnage incontournable des plateaux télé là-bas : Leonard Berstein (Bradley Cooper, devant et derrière la caméra). De ce côté de l’Atlantique, on connaît essentiellement Bernstein pour l’écriture de la bande originale de’West Side Story’, inoubliable comédie musicale jouée au théâtre puis adaptée au cinéma en 1961, dont un remake nous a été proposé il y a quelques mois par Steven Spielberg.

‘Maestro’, c’est l’histoire d’un magnifique compositeur et musicien qui bien que talentueux, est parvenu grâce à sa rencontre avec la comédienne d’origine chilienne Felicia Montealegre (Carey Mulligan) à vivre sa passion, et à bénéficier d’une renommée internationale. Entre eux s’est créée une véritable complicité, au point que Felicia est devenue la muse de Bernstein avant qu’il ne l’épouse et fonde une famille avec elle…Bien que par ailleurs, Leonard Bernstein ne se cachait nullement des relations homosexuelles multiples qui ont forcément entaché l’amour grandiose qu’il vouait à Felicia, qui a dû supporter de nombreux affronts tout au long de sa vie de couple.

‘Maestro’ est en fait un film d’une rare puissance qui confine parfois à l’excès, comme en premier lieu le choix d’un faux nez que porte Bradley Cooper pour incarner Bernstein - et lui ressembler, ou pas ?- ou encore ce timbre de voix et des intonations particulières qui paraissent parfois poussées à l’extrême. Mais une fois les tableaux plantés - en noir et blanc et format réduit 4:3 pour évoquer le passé dans une première partie de la vie du ‘Maestro’, puis en couleurs pour la période plus actuelle avec quelques très belles réalisations- c’est bien à la découverte du quotidien de M. Bernstein à laquelle on assiste. Certains esprits chagrins regretteront que la caméra de Bradley Cooper ne s’attire pas plus encore sur le côté artistique de Bernstein, mais on a l’impression que le choix de montrer son quotidien a eu raison de la musique et de l’art. Et pas forcément pour le meilleur, quand on découvre bien entendu l’envers du décor et les nombreuses aventures amoureuses en tout genre que Bernstein a eues, sans éprouver le moindre scrupule vis à vis de sa femme ni de ses enfants…

Pourtant, ‘Maestro’ n’est pas du tout un film conventionnel, preuve en est du peu de place accordé à West Side Story…La bande Originale du film regorge de morceaux composés par Bernstein, et Bradley Cooper nous réserve quelques scènes absolument splendides de répétitions d’orchestre , notamment la reconstitution d’un concert de la symphonie n°2 de Mahler dans une église…

Que dire de plus? Le film est porté par les interprétations magistrales de Bradley Cooper, tout à fait crédible en chef d’orchestre emporté par les morceaux qu’il fait interpréter, et surtout celle de Carey Mulligan, particulièrement majestueuse et touchante, l’actrice signant là certainement la plus belle performance de sa carrière. Sans aucun doute des nominations à venir pour les Golden Globes ou les Oscar pour tous les deux.

Le film est co-produit par Martin Scorcese et Steven Spielberg-  quand même - mais rendons grâce au talent de Bradley Cooper pour cette brillante mis en scène, qui le classe donc dans une catégorie d’artiste à part, dans le monde des Grands.

Ma note :  17/20
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