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Casting : 

Karin Viard

Ana Girardot

Cédric Kahn

Noémie Lvovsky

Robin Renucci

Cyrille Mairesse

Antoine Prud’homme de la Boussinière

Alain Libolt

Synopsis

Milieu du XVIIème siècle, la marquise de Sévigné veut faire de sa fille une femme brillante et indépendante, à son image. Mais plus elle tente d’avoir une emprise sur le destin de la jeune femme, plus celle-ci se rebelle. Mère et fille expérimentent alors les tourments d’une relation fusionnelle et dévastatrice. De ce ravage, va naître une œuvre majeure de la littérature française.

Mon commentaire :

Pour son second long métrage, la réalisatrice et scénariste Isabelle Brocard – ancienne professeure de français visiblement amatrice des belles lettres – nous propose un film dont le thème central est occupé par la célèbre Marquise Marie de Sévigné (Karin Viard), ou plutôt par les relations complexes qu’elle entretient avec sa fille Françoise (Ana Girardot).

Si Marie de Sévigné est une femme brillante et appréciée à la cour du Roi Louis XIV, son statut change irrémédiablement lorsqu’elle met fin à une aventure jugée inopportune entre ce dernier et sa fille Françoise lors d’une soirée. Seule solution pour sauvegarder l’e destin de sa fille et l’honneur de la famille : trouver au plus vite un parti pour Françoise, et la marier. Affaire rondement menée puisque Françoise épouse sans discuter le Comte Adhémar de Grignan (Cédric Kahn), deux fois veuf et bien plus âgé qu’elle, à qui revient la charge de gérer la région de Provence…Mais contrairement à ce qui était prévu, Françoise est amoureuse de son mari et commence à se rebeller contre l’emprise psychologique de sa mère… Les relations mère-fille poussées à leur paroxysme par la tyrannie de La Marquise deviennent réellement toxiques.

On apprend que ce film est librement inspiré par les échanges épistolaires en la Marquise et sa fille, qui ont fini par rendre célèbre la Marquise de Sévigné. La réalisatrice instille dans son œuvre une approche très moderne sur le statut des femmes qui faute de pouvoir être libres à l’époque essayaient au mieux de se battre pour leur indépendance de pensée et de vie à défaut souvent d’être financière.

Pourtant, si le sujet intrigue, on est un peu déçu par ce film qui ne manque certes pas de beaux costumes et de belles photos d’intérieurs et extérieurs historiques (même si les prises de vue sur le Château de Grignan ne sont pas légion), car tout cela manque de panache et de relief. D’abord, dans les salons parisiens, les joutes verbales sont finalement assez rares, comme si justement le style et l’esprit des écrivains de l’époque avaient été escamotés, et les marques d’esprit libre clamé par la Marquise de Sévigné semblent bien peu présentes. Et puis le jeu de Karin Viard – comédienne que j’aime beaucoup en principe – est assez terne, même si celui d’Ana Girardot s’avère en revanche plus convaincant.

Au total, une histoire qui ne manque pas d’intérêt mais rendue terne par une réalisation trop plate qui pâtit d’un vrai manque de rythme, y compris au niveau du déroulé historique.

Ma note :  12/20
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