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Acteurs : 

Jovan Ginic

Jasna Djuricic

Miodrag Jovanović

Lazar Ković

Pavle Cemerikić

Boris Isaković

Duska Valentić

Helena Buijan

Synopsis

Serbie, 1996, dans le feu des manifestations étudiantes contre le régime de Milosevic. Déchiré entre ses convictions et l’amour qu’il porte à sa mère, porte-parole du gouvernement, Stefan, 15 ans, mène sa propre révolution.

Mon commentaire :

‘Lost country’ est le second film du réalisateur serbe Vladimir Perisić, le tout premier de Jovan Ginic (qui interprète Stefan, le personnage central) mais quel film et quel maestria…La presse et les professionnels ne s’y sont pas trompé, pas plus que le Festival de Cannes qui lui a décerné le Prix de la révélation à la semaine de la Critique.

Il faut peut-être aussi préciser que le scénario est cosigné par Alice Winocour (réalisatrice de ‘Revoir Paris’), avec pour trame le quotidien de Stefan, un ado de 15 ans, dont la vie à Belgrade en 1996 est littéralement déchirée entre l’amour qu’il porte à sa mère Marklina (Jasna Djuricic), porte-parole du gouvernement socialiste de Slobodan Milosevic et la montée de la révolte estudiantine dans la rue. IA l’origine de ce mouvement, lors des élections municipales, le gouvernement de Milosevic vient de perdre sa majorité dans les plus grandes villes de Serbie avec au profit d’un front favorable à un rapprochement avec l’Europe. Pas question alors pour le gouvernement en place de perdre le pouvoir…

La belle réussite de ce film réside déjà dans la façon dont est évoquée l’adolescence de Stefan, à la fois toujours enfant qui croit inévitablement à tout ce que dit sa mère, personnage politique élégante, posée et aimante, mais aussi presqu’ adulte qui au contact de ses copains et de ce dont il est témoin comprend que des éléments extérieurs lui échappent, ce qui influence forcément son jugement et lui fait ouvrir les yeux. L’autre réussite, c’est le grand soin apporté à la forme, avec notamment une très belle photographie tend à magnifier certaines scènes de clair-obscur en leur donnant un superbe côté artistique.

Avec ‘Lost country’, on ne sait finalement pas trop si on est arrivé au crépuscule d’une époque ou au contraire à l’aube de quelque chose de nouveau …L’Histoire avec un grand H répondra à cette question qui restera pour l’Europe l’un des plus grands traumatismes de la fin du XXème siècle.

En tout cas, un film grave traité tout en finesse qui mérite absolument d’être vu !

Ma note :  17/20
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