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Résumé

Né en Écosse en 1838, débarqué à 10 ans dans la région des Grands Lacs, aux États-Unis, le jeune Muir s’échine chaque jour dans les champs et lève parfois la tête pour regarder la nature environnante qui l’émerveille. Le soir, il imagine et crée des objets mécaniques qu’il présente ensuite en ville comme cet appareil pour le sortir automatiquement du lit à l’heure du lever. Très vite, John Muir s’interroge sur le sens de cette vie de labeur, alors qu’il pourrait vivre en autonomie dans la nature. Il quitte le Wisconsin, sillonne le pays à pied du nord au sud et d’est en ouest, participe aux transhumances de bergers isolés, vit en ermite dans les bois, fasciné et nourri par la vie qui l’entoure. Dans la Californie de la ruée vers l’or, on fait fortune en creusant une dette écologique abyssale, que personne ne voit encore. Sauf Muir, qui la pressent grâce à son attention aux hommes et son amour du paysage.
Figure mythique aux États-Unis, fondateur des parcs nationaux, sauveur du Yosemite, John Muir posa clairement la question du sens de la vie dans la nouvelle société industrielle et industrieuse et il y a répondu, par son mode de vie, en termes tout aussi clairs. Ancêtre du concept d’écologie, il fut, selon Roosevelt, « l’homme le plus libre que j’ai jamais rencontré ».

Mon Commentaire

Vous connaissiez John Muir, cet Ecossais né en 1838 qui est parti avec ses parents ‘s’installer ’Outre Atlantique’ et est tombé amoureux de la nature environnante, au point de faire la découverte du désormais célèbre parc Yosemite de Californie ? Moi, non…Quant à l’auteur de ce livre, Alexandre Jenni, je n’avais rien lu ni su de son œuvre depuis le prix Goncourt qui lui a été décerné en 2011 pour son premier roman ‘l’art français de la guerre’.

‘J’aurais pu devenir millionnaire, j’ai choisi d’être vagabond’, c’est donc la lecture d’une œuvre décalée en quelque sorte, le récit de la vie riche de sensations d’un homme pas tout à fait banal, John Muir, et de sa communion avec la nature, à l’instar du portrait d’un écologiste avant-gardiste. Mais ce serait commettre une erreur de penser que sa vie s’est uniquement focalisée sur la nature et la beauté du monde extérieur, puisqu’on apprend qu’il a été le créateur de nombreuses inventions souvent très originales assorties d’un objectif clair.

Quand on parle de richesse, il s’agit uniquement d’évoquer les multiples expériences souvent ascétiques et souvent risquées qu’il a pratiquées, qui lui ont permis de communier avec la beauté de la nature, mais pas du tout de celle qu’il aurait pu accumuler en transformant ses émotions et découvertes en marchandises destinées à être vendues au plus grand nombre. Au contraire, on comprend qu’il est effrayé par la tournure que prend le développement du tourisme, qui a pour effet pervers la destruction de l’authenticité des sites.

On comprend à travers la narration d’Alexis Jenni que celui-ci est totalement émerveillé par la personnalité de John Muir, au point parfois qu’il confond ses propres émotions avec celles de son ‘héros’. Biographie ou autobiographie ? C’est un peu là que le bât blesse, ce qui nuit un peu à la fluidité de la lecture de ce livre.

Néanmoins, le livre a pour mérite de raconter l’histoire assez incroyable de ce John Muir, qui, s’il est devenu une véritable légende aux Etats Unis, est apparemment beaucoup moins connu en Europe.

Ma note : 15/20
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Photo Babelio
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