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Résumé

1913, trois jeunes gens embarquent pour l’Argentine. La rebelle Rosetta fuit son village italien. A la mort de ses parents, harcelée, elle n’a eu d’autre choix que d’abandonner sa ferme. Rocco, fier et fougueux jeune homme, laisse derrière lui sa Sicile natale. Il refuse de se soumettre à la Mafia locale. Raechel, petite juive russe, a vu sa famille décimée dans un pogrom. Elle n’emporte avec elle que le souvenir de son père. Le nouveau monde les réunira.


Après New York, Luca Di Fulvio nous emmène à Buenos Aires. Un parcours semé d’embuches, où amitié, amour et trahisons s’entremêlent… Un grand Di Fulvio.

Mon Commentaire

Luca Di Fulvio a sans contestation possible du talent, puisqu’après avoir été homme de théâtre, il n’arrête plus d’écrire, qui plus est dans un style qu’on pourrait associer à du Dickens. Après New York (avec ‘le gang des rêves’, paru en France en 2016), puis Venise (avec ‘les enfants de Venise’ en 2018), ‘les prisonniers de la liberté’ nous emmènent cette fois en Argentine.

En 1913, trois jeunes gens d’origine sociale radicalement différentes et qui ne se connaissent pas embarquent pour le même port du bout du monde : Buenos Aires, pensant y trouver un avenir plus favorable. Tout d’abord, venant de Sicile, il y a Rosetta, jeune femme au caractère fort, qui fuit son village après avoir été harcelée et contrainte de quitter la maison familiale. Mais il y a également Rocco, un jeune fier et fougueux qui doit s’exiler alors qu’il refuse de se plier aux ordres de la Mafia locale. De son côté, la chétive Raechel, petite juive russe, ayant vu sa famille décimée dans un pogrom, réussit à rejoindre la caravane d'Amos, sombre personnage qui, au nom d’une pseudo organisation religieuse, s’avère emmener les plus belles juives adolescentes qu'il a recueillies dans ses bordels en Argentine. Tous trois se trouveront confrontés à de nombreuses difficultés, qui n’ont pas grand-chose à envier aux ennuis qu’ils ont fuis, mais le temps leur permettra d’unir leur destin.

Malgré la longueur du roman (qui dépasse allègrement les 700 pages), force est de constater qu’on est pris à fond dans cette histoire où règnent en maître la maltraitance, le viol et la misère. Il règne au fil des pages un souffle épique qui fait que le lecteur n’a qu’une hâte, celle de savoir comment les héros vont pouvoir contourner tous les écueils qui se dressent devant eux. Même si le côté romanesque est parfois un peu exagéré, le talent de Luco Di Fulvia est d’être crédible dans les descriptifs de ce nouveau monde, mais aussi dans le portrait des personnages qui constituent cette fresque historique … Il y a certes de la romance, mais qui permettent de souffler un peu après certains passages qui s’avèrent d’une violence extrême.

Malgré tout, le livre est porteur d’un message d’espoir, rappelant qu’il faut toujours espérer et qu’après un mauvais départ, il est toujours possible de réussir dans une seconde partie de la vie, pour peu qu’on ait envie de se battre !

Autre point intéressant : on apprend en fait que la fameuse ‘organisation religieuse’ en charge de ‘recueillir’ les jeunes filles juives – dans le simple but de les prostituer - a réellement existé et a continué de fonctionner jusqu’aux abords de la seconde guerre mondiale. Cela fait vraiment froid dans le dos…

Ma note : 16/20
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Photo Babelio.com

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