Pour se repérer dans la jungle de la culture ... selon mes goûts !
Casting :
Kate Winslet
Andy Samberg
Marion Cotillard
Alexander Skarsgård
Josh O’Connor
Andrea Risebourough
Noémie Merlant
Vincent Colombe
Synopsis
L’incroyable vie de LEE MILLER, ex-modèle pour Vogue et muse de Man Ray devenue l’une des premières femmes photographes de guerre. Partie sur le front et prête à tout pour témoigner des horreurs de la Seconde Guerre, elle a, par son courage et son refus des conventions, changé la façon de voir le monde.
Mon commentaire :
Tout le monde sera d’accord pour dire que ce premier film signé Ellen Kuras n’a pas atteint son objectif, celui de restituer la vie complète de cette étonnante Lee Miller, ex-mannequin (nu) pour Vogue et muse de Man Ray. En effet, toute la partie antérieure de la vie de cette femme libre devenue ensuite connue pour ses photos de guerre est passée sous silence, et c’est bien étrange. Hormis la célèbre scène de pique-nique sur la Côte d’Azur où Lee est ‘topless’ (mais le physique de Kate Winslet ne correspond pas vraiment à l’original), rien ne fait référence à ses antécédents artistiques.
Le film met aussi en avant le féminisme avant-gardiste de Lee Miller, alors qu’on sait qu’elle était entourée d’hommes bien plus âgées qu’elle, que ce soit son amant Man Ray avait plus de 25 ans de plus, son grand ami Picasso ou son mari Roland Penrose (Alexander Skarsgård). Les hommes n’occupent d’ailleurs que très peu de place dans le film, et ont souvent des dialogues réduits à pas grand-chose, y compris David E. Scherman (Adam Samberg), le journaliste américain qui aura accompagné Lee pendant ses campagnes…
Certes, c’est son tempérament indépendant bien trempé et son courage qui permettront à Lee Miller de faire partie des premiers photographes de guerre. Pourtant, si la carrière de photo reporter occupe l’intégralité de ce film, il n’est pas non plus particulièrement réussi, notamment par la faute d’une mise en scène bien trop académique, basée uniquement sur des flashbacks qui s’enchaînent de façon chronologique lors de l’interview que Lee accorde en 1977 à un jeune journaliste (Josh O’Connor). Si certaines scènes de reconstitution de combat sont plutôt réussies et les terribles photos réalisées dans les camps de la mort sont horribles, tout cela ne suffit pas à rendre le film inoubliable, l’émotion restant souvent absente, peut-être aussi parce que Kate Winslet – également productrice de ce ‘biopic’ – surjoue son personnage, en abusant – sans explication claire ici – de la cigarette et de l’alcool, dont on comprend que c’est la conséquence d’un stress post-traumatique. Certes, Lee Miller aurait pu être un film à Oscar pour Kate Winslet, mais elle n’a pas réussi à me convaincre totalement. D’autant plus que le ‘twist’ de fin paraît un peu incongru, et que les fameuses photos de Lee Miller n’ont été découvertes qu’après son décès.