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Acteurs : 

Anaïs Demoustier

Vincent Lacoste

Paul Beaurepaire

Morgan Bailey

Ambre Rollut

Simon Rérolles

Dylan Hawkes

Romain Francisco

Synopsis

1947. Sur une plage, Madeleine, serveuse dans un hôtel-restaurant, mère d’un petit garçon, fait la connaissance de François, étudiant riche et cultivé. Entre eux, c’est comme une évidence. La providence. Si l’on sait ce qu’elle veut laisser derrière elle en suivant ce jeune homme, on découvre avec le temps ce que François tente de fuir en mêlant le destin de Madeleine au sien...

Mon commentaire :

‘Le temps d’aimer’ est le quatrième long métrage de Katell Quillévéré, réalisatrice et scénariste déjà remarquée pour ’Suzanne’ (2013) ou encore ‘Réparer les vivants’ (2016), en adaptant le roman éponyme de Maylis de Kérangal. Cette fois, le film au départ est librement inspiré par l’histoire d’une de ses grands-mères à qui elle a voulu rendre hommage.

A la sortie de la guerre, en 1947, Madeleine (Anaïs Demoustier) est serveuse dans un hôtel restaurant de Bretagne, mais aussi mère de Daniel, un petit garçon né quelques années plus tôt. La vie de Madeleine s’écoule sans passion jusqu’au jour où elle fait la rencontre de François (Vincent Lacoste), un étudiant en archéologie issu d’une famille riche qui possède une grande maison dans le village. L’évidence s’impose : ils sont faits l’un pour l’autre, même s’il est de plus en plus tangible que ce coup de foudre réciproque constitue une fuite en avant pour cacher de lourds secrets de part et d’autre…

Sans rien dévoiler de l’histoire, on peut juste évoquer la présence d’images d’archive assez dures et souvent inédites en début du film qui mettent sur la voie, resituant une époque où la chasse aux sorcières était de mise.

Ensuite, le film quitte cette noirceur pour s’orienter vers davantage de lumière, comme si une lueur d’espoir semblait poindre pour le couple…Grâce à une reconstitution réussie d’une époque, celle où les GI américains se sont notamment établis en France, on plonge dans le quotidien du couple Madeleine -François et la façon dont les relations évoluent au fil des années, jusque dans les années 60..Mais ce ‘temps d’aimer’, c’est non seulement celui de la tentative de reconstruction intime de chacun d’entre eux, mais c’est aussi le temps qu’il va falloir à Madeleine pour devenir réellement une mère aimante et s’épanouir en tant que telle vis-à-vis de Daniel, qui bien qu’adopté par François, est persuadé qu’on lui cache des choses.

Au-delà d’un scénario bien écrit, l’alchimie tient particulièrement la route grâce aux interprétations des deux acteurs principaux, Anaïs Demoustier bien sûr qui a d’ores et déjà acquis un statut de grande, mais de façon plus surprenante par Vincent Lacoste, qu’on voit sortir ici réellement de sa zone de confort et qui brille ici dans ce rôle de composition, très en décalage par rapport à ses rôles traditionnels.

Au total, un très beau film historique et romanesque à découvrir.

A signaler que la performance de Vincent Lacoste d’une part et le film d’autre part ont été récompensés tous deux par deux Valois de cristal lors du dernier Festival du Film d’Angoulême.

Ma note :  16/20
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