Mon commentaire :

Voilà un film dont le titre en français ne reflète pas tout à fait l’original (qu’il faudrait traduire ‘Laissez le monde derrière nous’) ce qui peut par conséquent semer le doute dans les esprits des spectateurs. Car le synopsis parle bien d’une famille qui autour d’Amanda (Julia Roberts), saturée de son quotidien de New-yorkaise, décide d’improviser un week-end de ‘rupture’ à Long Island, dans une maison louée pour quelques jours. Tout le monde embarque : Clay (Ethan Hawk), le mari prof à l’université, Archie (Charlie Evans) leur ado de fils Archie et Rosie, leur fille cadette (Farah Mackenzie). Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes dans la superbe maison où ils s’installent, jusqu’à ce qu’une énorme panne de courant et d’Internet survienne, et que deux inconnus frappent à leur porte la nuit tombée…

Tous les éléments semblent être donc réunis pour que ce film qui a tout d’un thriller soit réussi : l’angoisse patente de vivre déconnecté, d’être isolé de la métropole – qui pourtant n’est pas bien loin-, d’être témoin de phénomènes étranges et bien sûr en sus l’arrivée de deux étrangers en pleine nuit. Dès lors, on pense bien sûr à de nombreuses possibilités plausibles…C’est là où le film est plutôt réussi, car impossible effectivement d’imaginer l’origine des troubles, dont la famille est témoin. Pourtant, un peu trop vite à mon goût, ce thriller apocalyptique bute sur des invraisemblances, malgré le talent de Julia Roberts, la faute peut-être à la multiplication de plans alambiqués et de travellings impossibles à travers les murs, effets de style dans ce quasi huis-clos qui donnent parfois la nausée sans convaincre pour autant. Le réalisateur balade le spectateur en agitant le spectre de tout ce qui fait peur, avec plus ou plutôt moins de bonheur, rendant l’idée d’une issue plausible assez incertaine…Et de ce côté-là, pas de doute possible, la fin proposée n’en est pas clairement pas une, quel que soit l’angle considéré !