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Casting : 

Michael Zindel

Agnès Jaoui

Solal Bouloudnine

Eva Huault

Youssouf Gueye

Jean-Yves Freyburger

Rony Kramer

Synopsis

Bellisha a 27 ans et mène une vie de petit retraité, il va au café, fait le marché, flâne dans la cité... Il vit chez sa mère Giselle, qui sort très peu et à qui il fait croire qu'il est solidement intégré dans la vie active. Le vent tourne quand Giselle s'aperçoit qu'ils sont les derniers juifs de leur cité. Elle se convainc qu'il faut qu'ils partent eux-aussi. Bellisha n'en a pas très envie mais pour rassurer sa mère, il lui fait croire qu'il prépare leur départ.

Mon commentaire :

Avec ce premier long métrage, Noé Debré (déjà scénariste reconnu et auteur des épisodes de la série ‘Parlement’) signe une comédie contemporaine sur l’ identité culturelle en nous faisant partager le quotidien de Bellisha (Michael Zindel), 27 ans, un jeune Juif qui joue encore les Tanguy chez sa mère Giselle (Agnès Jaoui), qui ne sort plus guère de son appartement situé dans une tour de Sarcelles. En plus d’être de santé précaire, Giselle se désole de voir la communauté juive disparaître de plus en plus du secteur au profit non pas des Arabes, mais de communautés noires. Bien qu’elle n’en aie pas les moyens ni les réelles possibilités, elle envisage sérieusement de partir et insiste pour que Bellisha de son côté poursuive le respect de la religion juive. De son côté, prétendant qu’il est actif, son fils accumule es mensonges à la fois pour se donner bonne conscience mais surtout aussi rassurer cette mère qu’il adore…

L’idée centrale de cette comédie, c’est la certitude d’une disparition annoncée, celle des familles juives des banlieues, comme si cela était un élément inéluctable d’aujourd’hui. Mais de son côté Bellisha se complait dans sa vie qui a tout de celle d’un retraité, partageant son temps entre les courses faites sur le marché auprès de commerçants arabes, ses amours avec une jeune voisine maghrébine qui est tombée sous son charme et accessoirement assistant son cousin Asher (Solal Bouloudnine) pour vendre des pompes à chaleur. Bellisha se satisfait de cette ‘petite’ vie insouciante, voire inconséquente, endossant les habits d’un anti-héros dont les mensonges multiples n’existent que pour rassurer sa mère.

Le film fonctionne bien grâce à un oeil satirique sur les travers de la religion, mais surtout grâce à l’interprétation de Michael Zindel, acteur pourtant débutant, parfait dans la peau de cet acteur lunaire qui fait penser à un genre de Charlie Chaplin et bien entendu à la tendre complicité qu’il entretient avec sa juive et atrabilaire de mère jouée avec talent par Agnès Jaoui.

Contrairement à ce qu’on peut parfois voir au quotidien, Noé Debré réussit aussi à traiter avec humour et intelligence de sujets graves, comme celui de la mixité sociale, et du sujet crucial du respect réciproque qui peut exister entre les populations d’origine et de religion différente, montrant que l’ouverture d’esprit peut être la clé de pas mal de problèmes de société.

Ma note :  14/20
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