Mon commentaire :

Le cinéma indépendant américain réserve parfois de drôles de surprises…Ainsi, la réalisatrice Rachel Lambert nous livre l’histoire de Miss Fran ( Daisy Ridley, découverte dans la série Star Wars), une trentenaire mutique à la timidité maladive qui habite dans une petite ville portuaire de l’Oregon, mais dont la vie s’avère d’une morosité confinant à la sinistrose. Entre un boulot routinier, une existence dépourvue d’âme et une solitude avérée, Miss Fran déprime littéralement mais parvient parfois à s’échapper de sa condition en se mettant en scène dans des rêveries plus ou moins loufoques. Un petit changement semble néanmoins s’amorcer dans la triste existence de Fran alors qu’arrive au bureau Robert (Dave Merheje), un nouveau collègue d’apparence sympathique venu remplacer Carol ( Marcia DeBonis) une autre partie collègue à la retraite…

Soyons honnête, malgré une belle qualité de photos d’extérieur et une mélancolie planant depuis le début du film, il faut avouer qu’on s’ennuie ferme en découvrant l’existence aux allures de métronome de Fran. Son mutisme dérange - mais il est vrai que le babillage incessant et vain des membres de son équipe de travail est aussi agaçant! - son aspect terne déconcerte, on aimerait bien qu’il se passe quelque chose…Mais il faut patienter encore avant que l’étincelle n’arrive, et encore, elle n’est pas bien puissante. Du coup, une heure ou presque s’est écoulée, mais l’éclosion de la chrysalide en papillon n’est pas encore entamée. 

Malgré quelques embardées poétiques et le jeu assez bon de Daisy Ridley, le moins qu’on puisse dire est que cette analyse sur la solitude et l’incommunicabilité laisse pantois, même si le tout se laisse malgré tout regarder.