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Acteurs : 

Maryline Naaman

Antoine Merheb Harb

Nathalie Baye

Pierre Rochefort

Talal Jurdi

Ahmad Kaabour

Christine Choueiri

Joy Hallak

Ruby Ramadan

Synopsis

Liban, été 1958. Trois sœurs de la bonne société chrétienne sont en villégiature dans la montagne libanaise. La vie tranquille du village est bousculée par les échos d'une révolution grondant à Beyrouth et par l’arrivée de deux estivants français. Mais c'est de l'intérieur de la famille que viendra le bouleversement. L'aînée des sœurs, Layla, mère et épouse parfaite, va ouvrir les yeux sur la société patriarcale qui les tient sous contrôle. Dans le jeune Liban qui rêve d'un âge d'or, une femme peut-elle avoir un autre destin que celui tracé par les hommes ?

Mon commentaire :

Pour son premier long métrage, l’acteur libanais Carlos Chahine (découvert dans ‘l’insulte’ en 2018, puis dans ‘Dérapages’ en 2020 entre autres) passe derrière la caméra et nous propose de faire un bond en arrière, dans un village des montagnes libanaises, vers 1958, pour rencontrer durant un séjour estival Layla (Maryline Naaman) et ses sœurs, toutes trois issues de la bourgeoisie chrétienne. Mais si Layla est une épouse apparemment comblée par la présence de son fils Charles (Antoine Merheb Harb) et par son mari Boutros (Talal Jurdi), Eva (Joy Hallak) la cadette se refuse à épouser l’homme choisi par ses parents pour un nouveau mariage arrangé, quant à Nada (Ruby Ramadan) la benjamine, elle ne rêve que de liberté et veut poursuivre ses études d’avocate à Beyrouth.

L’arrivée dans le village de deux Français, Hélène (Nathalie Baye) et de son fils médecin René (Pierre Rochefort), récemment installé, suscite l’intérêt des villageois qui bien qu’à distance des lieux de conflit religieux entre Chrétiens, Musulmans et Druzes suivent l’évolution d’une situation politique de plus en plus tendue. Situation qui au niveau de la famille de Layla pousse les filles à s’émanciper un peu plus du patriarcat omniprésent…

Le film est souvent traité à partir des yeux d’enfant de Charles, qui pose un regard interrogateur sur l’évolution du monde sans pour autant percevoir que le clan des femmes qui l’entoure est en train de s’émanciper. ‘La nuit du verre d’eau’ (drôle de titre !) parle de religion, de la nécessité de vivre en harmonie indépendamment des religions, de l’attachement libanais à la France, de miracle, de Sainte Vierge, mais surtout de l’omniprésence patriarcale….

Bien qu’agréable à regarder, notamment grâce aux superbes paysages, le film manque en revanche d’un côté piquant et réellement émouvant pour être réussi, car Carlos Chahine ne nous livre que des images bien lisses et trop léchées pour qu’on s’attache aux personnages, même si l’interprétation de Maryline Naaman est très convaincante. A signaler la présence non indispensable d’une bande son grinçante répétitive et sans intérêt qui voudrait surjouer l’aspect dramatique de la situation vraiment agaçante, ainsi qu’un dénouement pas très plausible même si prévisible.

Ma note :     13/20
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