Mon commentaire :

Il faut à peine une minute pour planter le décor et dévoiler la trame de ce joli film…L’histoire attendrissante d’Etienne (Nahuel Perez Biscayart) un père juvénile qui élève seul sa fille Rosa (Celeste Brunquell). Malgré les circonstances étranges de la disparition de sa compagne, Etienne a choisi jusqu’à présent d’assumer pleinement l’éducation de Rosa, qui vient d’avoir 16 ans mais doit bientôt partir suivre des études d’art à Metz…Cette période de prochaine séparation vient ébranler l’harmonie qui règne jusque’à présent, d’autant que soudain le passé ressurgit…

Pour ce second long métrage après ‘Perdrix’ (2018), Erwan Le Duc nous propose sur le thème de la chronique familiale une oeuvre pleine de fantaisie, de poésie sur fond de peintures colorées, avec en plus un zeste de surréalisme. Le tout constitue un film plein de charme, d’autant que les interprètes principaux sont parfaits: on découvre Nahuel Prez Biscayart dans un rôle à l’opposé de tout ce qu’on lui a fait jouer jusqu’à présent, un père dynamique plein de tendresse qui montre une force de façade, acteur qui fait indubitablement penser à Bernard Giraudeau ou à Patrick Dewaere, mais aussi Celeste Brunquell (découverte dans ‘les Eblouis’ de Sarah Suco en 2018) qui campe une ado à forte personnalité, déterminée mais ô combien sensible à la préservation de l’équilibre composé par elle et son père depuis sa naissance. 

‘La fille de son père’, jolie fresque familiale où humour et tendresse se côtoient en permanence, constitue une jolie surprise de fin d’année à découvrir absolument.