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Acteurs : 

Yolande Moreau

Sergi Lopez

Grégory Gadebois

Estéban

Thomas Guy

Anne Benoit

William Sheller

François Morel

Synopsis

Amoureuse de peinture et de poésie, Mireille s'accommode de son travail de serveuse à la cafétéria des Beaux-Arts de Charleville tout en vivant de petits larcins et de trafic de cartouches de cigarettes. N'ayant pas les moyens d'entretenir la grande maison familiale des bords de Meuse dont elle hérite, Mireille décide de prendre trois locataires. Trois hommes qui vont bouleverser sa routine et la préparer, sans le savoir, au retour du quatrième : son grand amour de jeunesse, le poète.

Mon commentaire :

Pour son troisième film en tant que réalisatrice, la toujours surprenante Yolande Moreau nous propose une jolie histoire : celle de Mireille (Yolande Moreau), de retour à Charleville Mézière, qui se réinstalle dans la maison de famille un peu décrépie dont elle a hérité, située en bord de Meuse. En plus de son activité de travail de serveuse à la cafétéria des Beaux-Arts de la ville, elle complète ses revenus avec un petit trafic de cartouches de cigarettes, quelques menus larcins et surtout la location des chambres de cette grande maison…Ses trois locataires sont des hommes au profil très différent mais un peu foutraque dont la présence va bousculer la routine de Mireille, en attendant le possible retour de son amour d’antan…

On connait bien la sensibilité de Yolande Moreau pour les personnalités fragiles ou ambigües : dans ‘la fiancée du poète’, elle fait le plein avec tous les personnages secondaires marginaux qui tournent autour d’elle, incarnés par des comédiens épatants (dont Grégory Gadebois en total contre-emploi), ou encore William Sheller en prêtre pour le moins étonnant. On ne peut d’ailleurs que saluer la qualité de l’écriture de tous ces personnages de second plan mais qui sont tous si convaincants (la scène avec François Morel, le compère de toujours est particulièrement réussie !).

Yolande Moreau derrière et devant la caméra se sent parfaitement à l’aise avec la retranscription de la vie de province, de la beauté simple de la nature – et de la vie- et réussit avec bonheur à jouer avec les faux semblants : vrais paumés, vrais mariés, vrais réfugiés politiques, faussaires ou pas ? Tout cela dans un univers bourré de poésie où règne la gentillesse – parfois maladroite -, qui tend par tous les moyens à rendre le quotidien plus beau. C’est souvent touchant, jamais acerbe, toute l’histoire se révélant être au fond une jolie fable à l’image de la comédienne – réalisatrice belge.

Ma note :  14/20
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