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Casting : 

Léa Seydoux

George MacKay

Guslagie Malanda

Dasha Nekrasova

Martin Scali

Elina Löwensohn

Marta Hoskins

Julia Faure

Synopsis

Dans un futur proche où règne l’intelligence artificielle, les émotions humaines sont devenues une menace. Pour s'en débarrasser, Gabrielle doit purifier son ADN en replongeant dans ses vies antérieures. Elle y retrouve Louis, son grand amour. Mais une peur l'envahit, le pressentiment qu'une catastrophe se prépare.

Mon commentaire :

‘La bête’, le nouveau film de Bertrand Bonello, et nouvelle adaptation de ‘la bête dans la jungle’, la nouvelle de Henry James, est assez inclassable : peut-on le qualifier d’œuvre d’anticipation, de film historique, de récit d’une chronique amoureuse, voire d’un thriller ? En fait, ‘la bête’, c’est un peu tout cela à la fois.

Dès la première scène, on suit le jeu de Gabrielle Monnier (Léa Seydoux), filmée sur un fond vert, qui interprète le rôle d’une femme qui se sent menacée et s’équipe d’un couteau…

2044, c’est le futur proche, et l’Intelligence Artificielle a pris le dessus sur l’être humain, qui doit pour continuer à exister se plier à une ‘purification’ de son âme et son ADN. Il est impératif pour ‘vivre bien’ de se débarrasser de toutes ses émotions, accumulées lors de ses vies antérieures…Gabrielle fait donc ce voyage dans le temps, mais une indicible appréhension d’une catastrophe imminente la submerge en permanence.

Nul doute que ce film au parcours particulièrement tortueux – avec des voyages incessants dans le temps, entre 1910, 2014 et 2044 – pourrait dérouter les spectateurs. Pourtant, Bertrand Bonello parvient à nous emmener aux côtés de Gabrielle, cette jeune femme qui aura connu à travers les années des expériences professionnelles et personnelles assez riches et variées, mais qui à chaque époque va retrouver dans des circonstances différentes Louis (George MacKay), un homme dont elle est follement amoureuse.

Soyons honnêtes, ‘la bête’ est avant tout un hymne que Bertrand Bonello rend à Léa Seydoux qui devant sa caméra s’avère totalement resplendissante. Il s’agit d’ailleurs sûrement de l’un de ses plus beaux rôles de sa carrière. Face à elle, George MacKay (qui a remplacé Gaspard Ulliel qui devait incarner à l’origine Louis) est un acteur qui séduit par son côté personnage à l’extérieur froid, comme surgi d’un magazine en papier glacé, mais on devine un feu intérieur.

Outre le jeu des acteurs, on se laisse aussi emporter à la fois par le côté esthétique du film, ainsi que par la bande originale assez éclectique mais bien adaptée.

Un film étonnant à la réalisation complexe mais brillamment réussie par Bertrand Bonello.

Ma note :  15/20
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