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Casting : 

Sakura Andô

Eita Nagayama

Soya Kurukawa

Hinata Hiiragi

Mitsuki Takahata

Akihiro Kakuta

Shido Nakamura

Yuko Tanaka

Synopsis

Le comportement du jeune Minato est de plus en plus préoccupant. Sa mère, qui l’élève seule depuis la mort de son époux, décide de confronter l’équipe éducative de l’école de son fils. Tout semble désigner le professeur de Minato comme responsable des problèmes rencontrés par le jeune garçon. Mais au fur et à mesure que l’histoire se déroule à travers les yeux de la mère, du professeur et de l’enfant, la vérité se révèle bien plus complexe et nuancée que ce que chacun avait anticipé au départ...

Mon commentaire :

Le célèbre réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda nous revient avec ce très beau film intimiste, bien qu’à la mise en scène très alambiquée au point de rendre la compréhension de l’histoire un peu difficile . De plus, le titre français choisi ‘ l’innocence’, porte véritablement à confusion, alors que le titre original ‘Kaibatsu’ signifie en fait 'le monstre’…De quoi et de qui parle-t-on en fait? Il faut attendre la dernière partie du film pour que les éléments finissent par s’emboîter réellement !

Le point de départ, c’est l’histoire de Minato (Soya Kurukawa), un petit garçon qui est en équivalent CM2 mais dont le comportement à l’école et à la maison semble préoccupant. Pour sa jeune mère veuve (Sakura Andô), nul doute que son fils passe un moment difficile à l’école, et ses soupçons se portent rapidement sur Mr Hori (Eita Nagayama), dont l’attitude est plus que surprenante lors de leur entrevue conjointe avec la très mutique directrice de l’établissement…Mais à mesure que le temps passe, Minato semble être confronté à une problématique beaucoup plus complexe, qu’il va falloir déceler pour mieux l’aider à s’épanouir…

Si on se limite au mot ‘innocence’, il est clair que Kore-eda joue à la fois sur celle innée des jeunes enfants, dont les agissements sont souvent exempts de réflexion anticipée, mais aussi sur la présomption d’innocence de tout un chacun dès lors que leur culpabilité n’a pas été prouvée. Quant au ‘monstre’ dont fait l’objet le titre du film, il est difficile de savoir à qui ou à quoi cela fait référence: un enfant, un adulte en particulier, la vie, la mort, la réincarnation, ou plus généralement la société dans son ensemble que nos petits refusent en tant que telle? 

Kore-eda nous propose un film à la thématique psychologique intéressante bien que peu explicite, mais au-delà de cette analyse, il faut surtout voir dans ce dernier film du maître unanimement salué par les critiques - dont le Prix du scénario à Cannes - un beau portrait de deux jeunes garçons, dont le jeu merveilleusement naturel fait mouche et se révèle singulièrement  touchant. Le film nous livre aussi un portrait brut de la société contemporaine japonaise actuelle, société toujours bloquée entre le carcan des traditions ancestrales et le monde du XXIème siècle. A cela, il faut ajouter des prises de vue magnifiques, notamment de nuit et lors des épisodes filmés sous la pluie, ainsi qu’une belle bande originale discrètement présente signée par le grand Ryuichi Sakamoto, disparu l’an dernier.

Peut être pas le coup de coeur que j’espérais ni le meilleur film de Kore-eda, mais néanmoins un joli film à découvrir sans aucun doute.

Ma note :  16/20
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