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Acteurs : 

Nadia Tereszkiewicz

Quim Gutiérrez

Charlie Vauselle

Amélie Rakotoarimalala

Hugues Delamarlière

Sophie Guillemin

David Serero

Luna Carpiaux

Synopsis

Début des années 70, sur une base de l’armée française à Madagascar, les militaires et leurs familles vivent les dernières illusions du colonialisme.

Mon commentaire :

‘L’île rouge’, c’est Madagascar, cet état insulaire de l’Océan Indien qui a été longtemps colonisé par la France. C’est aussi le titre du nouveau film signé par Robin Campillo (‘120. Battements par minute’ - 2017), qui raconte les souvenirs autobiographiques mais surtout fantasmés de Thomas (Charlie Vausell) un petit garçon de 7 ans qui vit avec ses frères et ses parents Rachel (Nadia Tereszkiewicz) et Robert (Quim Gutiérrez) sur une base militaire française au début des années 70. C’est pourtant la fin de l’ère colonialiste française alors que le pays est reconnu indépendant depuis 1960… Pourtant les forces françaises sont encore présentes alors que gronde l’insurrection populaire malgache.

Robin Campillo n’a certes pas voulu écrire un film historique, puisqu’il s’agit d’un film avant tout qui insiste sur l’esthétisme, tout en étant regardé avec des yeux d’enfant, ceux de Thomas, qui magnifie certains instants réels en les mélangeant avec les rêves que lui inspirent ses lectures. Il mêle ainsi vérité avec pure imagination, autobiographie et souvenirs fantasmés, quitte à rendre un aspect carton-pâte qu’accentue le choix d’un format d’image presque carré.

‘L’île rouge’ est aussi l’occasion de peindre le portrait de différents personnages composant ce microcosme, avec l’œil intéressant qu’’un enfant porte sur les militaires, leur aura notamment, pourtant sans le moindre jugement néanmoins sur le colonialisme.

Pour camper ces personnages d’époque qui évoluent dans une atmosphère surannée, comme si elle était jaunie, pour incarner les parents, le choix de Nadia Tereszkiewicz (César de la Révélation féminine aux César pour ‘Les Amandiers’ de Valeria Bruni Tedeschi) tout comme celui de Quim Gutiérrez dans le rôle de ce père au comportement très raide sont particulièrement judicieux.

Certains spectateurs trouveront peut-être le film un peu trop lent compte tenu de ce côté très léché et lui reprocheront son manque de rebondissements, mais la mise en scène particulièrement soignée et le rendu des souvenirs d’enfant sur ce paradis apparent m’ont conquis.

Ma note :     15/20
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