top of page

Acteurs : 

Léa Drucker

Samuel Kircher

Olivier Rabourdin

Clotilde Courau

Angela Chen

Salima Hu

Synopsis
Anne, avocate renommée, vit en harmonie avec son mari Pierre et leurs filles de 6 et 7 ans. Un jour, Théo, 17 ans, fils de Pierre d’un précédent mariage, emménage chez eux. Peu de temps après, il annonce à son père qu’il a une liaison avec Anne. Elle nie.

Ce film qui présente une emprise amoureuse dans un cadre familial entre deux protagonistes d’âges différents peut troubler un jeune public. Présenté en sélection officielle en compétition au Festival de Cannes 2023.

Mon commentaire :

Voilà 10 ans que la réalisatrice Catherine Breillat, pour raison de santé, n’avait pas tourné. Avec ‘l’été dernier’, elle prouve qu’elle n’a rien perdu de son mordant, du regard cash et sans fioriture qu’elle porte sur les problèmes de la société. Ici, elle traite du sujet tabou de l’inceste (ou presque), en racontant l’histoire d’Anne (Léa Drucker) avocate spécialisée dans la défense des enfants, qui tombe littéralement sous le charme de Théo (Samuel Kircher), 17 ans, le fils né de la précédente union de Pierre (Olivier Rabourdin), son mari, PDG d’une PME de Bretagne. La machine infernale se met en marche peu de temps après que Théo emménage chez son père…

Ce qui est intéressant dans ce film, c’est la façon dont la réalisatrice filme le jeu de séduction de Théo vis-à-vis d’Anne. D’abord provocateur et désinvolte, il se fond de plus en plus dans le foyer familial aux côtés de ses deux petites sœurs adoptées Salima et Angela, au point de convaincre qu’il cimente un peu plus la vie quotidienne en compensant par sa présence l’absence d’un père pris dans l’engrenage de son travail…La séduction fonctionne à merveille au point d’en rendre Anne totalement accro, jusqu’au jour où une dispute éclate, et Théo raconte tout à son père. Aucun jugement ne filtre de la part de la réalisatrice, qui en revanche sans filtre filme les ébats amoureux en plans rapprochés souvent malaisants…

Sans dévoiler davantage du pitch, on peut juste dire que la réalisatrice a réussi à créer un personnage féminin parfaitement ignoble en la personne d’Anne, magistralement interprétée par une Léa Drucker somptueuse dont les expressions de visage font parfois penser à celles d’une Catherine Deneuve d’il y a une vingtaine d’années. En revanche, on peut reprocher au film son manque de rythme, le côté répétitif des scènes torrides, ainsi que le côté caricatural de la vie bourgeoise dans laquelle évolue cette famille étrange, qu’on voit trop souvent vider verres de vin et de whisky. A voir pour la prestation de Léa Drucker sans hésiter!!

Ma note :   14/20
bottom of page