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Acteurs : 

Enea Sala

Leonardo Maltese

Paolo Pierobon

Fausto Russo Alesi

Barbara Ronchi

Samuele Teneggi

Filippo Timi

Fabrizio Gifuni

Synopsis

En 1858, dans le quartier juif de Bologne, les soldats du Pape font irruption chez la famille Mortara. Sur ordre du cardinal, ils sont venus prendre Edgardo, leur fils de sept ans. L’enfant aurait été baptisé en secret par sa nourrice étant bébé et la loi pontificale est indiscutable : il doit recevoir une éducation catholique. Les parents d’Edgardo, bouleversés, vont tout faire pour récupérer leur fils. Soutenus par l’opinion publique de l’Italie libérale et la communauté juive internationale, le combat des Mortara prend vite une dimension politique. Mais l’Église et le Pape refusent de rendre l'enfant, pour asseoir un pouvoir de plus en plus vacillant...

Mon commentaire :

Le grand réalisateur italien Marco Bellocchio n’a décidément rien perdu de son art en s’attaquant avec ‘l’enlèvement’ à un épisode somme toute peu connu de l’histoire de l’Italie du XIXème siècle : à Bologne, l’histoire vraie de l’enlèvement à 6 ans d’Edgardo Mortara (Enea Sala puis Leonardo Maltese),issu d’une famille juive pratiquante par les soldats de l’austère et plein de morgue Pape Pie IX (Paolo Pierobon) pour recevoir une éducation catholique…Edgardo aurait été baptisé par sa nourrice à l’insu de ses parents et la loi pontificale est incontournable : l’enfant doit être éduqué selon les préceptes catholiques à Rome, dans la cour du Pape Roi. Et ce ne sont pas les revendications de la famille Mortara qui, bien que soutenues par l’opinion publique de plus en plus défavorable à la tyrannie papale qui vont faire plier les autorités de Rome…

Si le film touche en premier lieu par son objet très contemporain de respect des religions et particulièrement de la religion juive, on est littéralement emporté par le souffle épique de cette incroyable histoire, probablement grâce d’abord à la qualité de l’interprétation, mais surtout par la beauté des images et de la lumière, que ce soit en extérieur que dans les scènes d’intérieur. ‘L’enlèvement’ envoûte à la fois par son esthétisme et son lyrisme parfois poussé à l’excès ( notamment dans les scènes entourant la mort du Pape), tout en racontant comment petit à petit la colère du peuple s’est levée pour faire exploser le mur de l’insupportable pression  assenée par cet insupportable représentant des catholiques…Mais Macro Bellocchio insiste aussi ici sur la nuisibilité de l’enseignement catholique poussé à son paroxysme qui prend littéralement possession des jugements jusqu’à détruire celui des plus faibles…

Il manque peut-être à ‘l’enlèvement’ la description d’un contexte géopolitique plus marqué, mais visiblement Marco Bellocchio a choisi de centrer son film sur les rapports d’Edgardo avec sa famille naturelle d’un côté, et ceux qu’il est contraint – ou pas ? - d’entretenir avec ce vénéneux Pape Pie IX.

Dernière raison pour découvrir absolument cette fresque historique pourtant repartie bredouille de Cannes, la musique originale signée Fabio Massimo Capogrosso.

Ma note :  17/20
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