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Résumé

Dans le brouhaha des rues agitées de Téhéran, Leyla, Shabaneh et Rodja sont à l'heure des choix. Trois jeunes femmes diplômées, tiraillées entre les traditions, leur modernité et leurs désirs.
Leyla rêve de journalisme ou de devenir libraire. Son mari, pourtant aimant et attentionné, a émigré sans elle. A-t-elle eu raison de ne pas le suivre et de rester ? Shabaneh est courtisée par son collègue, qui voit en elle une épouse parfaite. Comment démêler si elle l'aime, si elle peut se résoudre à abandonner son frère handicapé, alors qu'elle en est l'unique protection ? Rodja, la plus ambitieuse, travaille dans un cabinet d'architectes, et s'est inscrite en doctorat à Toulouse - il ne manque plus que son visa, passeport pour la liberté.
Vraiment ? La solution est-elle toujours de partir ?
En un été et un automne, elles vont devoir décider. D'espoirs en incertitudes, de compromis en déconvenues, elles affrontent leurs contradictions entre rires et larmes, soudées par un lien indéfectible mais qui soudain vacille, tant leurs rêves sont différents.
L'automne est la dernière saison est une magnifique histoire d'amour et d'amitié, sensible et bouleversante, profondément ancrée dans la société iranienne d'aujourd'hui, et pourtant prodigieusement universelle.

Mon Commentaire

A l’heure où s’élève un fort parfum de révolte parmi les jeunes Iraniennes qui rejettent la loi islamique imposée depuis plusieurs décennies, quoi de plus normal que de vouloir découvrir ce premier roman, ‘l’automne est la dernière saison’, signé de la jeune autrice, scénariste et journaliste Nasim Marashi ? D’autant que le livre a rencontré un très grand succès en Iran.

L’action se situe donc à Téhéran, de nos jours. La romancière nous raconte juste quelques mois de la vie de trois amies diplômées, Leyla, Shabaneh et Rodja, qui se sont rencontrées durant leurs études et dont les points communs en termes d’aspiration pour leur vie future ont constitué un ciment.

Pourtant, Leyla, jeune femme active est mariée, mais son mari est parti sans elle au Canada ; Shabaneh, très traditionaliste, est de son côté courtisée par un collègue mais doute de pouvoir tomber amoureuse d’un garçon trop rangé et manquant d’envergure, d’autant qu’elle se refuse de laisser à ses parents l’éducation de son petit frère attardé mental. Quant à Rodja, sans doute la plus douée d’entre toutes, travaille dans un cabinet d’architectes et convoite une installation à Toulouse. Reste qu’il lui faut décrocher un visa pour quitter l’Iran, qui se révélera être un véritable parcours du combattant.

Cette toile de fond qui se déroule sur deux saisons montre ô combien on est bien loin du tumulte social et des répressions policières dont la presse occidentale se fait l’écho. A priori un parti pris de l’autrice qui a rédigé son livre en persan et souhaitait que son ouvrage ne tombe pas sous la censure.  Les préoccupations des trois jeunes femmes sont uniquement focalisées sur leur avenir, qui implique soit un acte de départ ou la décision de rester. Mais dans les deux cas, il y aura des sacrifices à faire.

Le roman raconte avec une certaine pudeur les désillusions grandissantes des trois femmes et malgré leur proximité amicale, leur difficulté pour échanger sur les problèmes rencontrés. Un peu comme si chacune d’elles sous couvert de contrariété et de doute s’auto censurait. Du coup, on a un peu de mal à s’attacher aux personnages, dont on suit bien sûr l’évolution psychologique au cours de ces six mois cruciaux. Par ailleurs, l’utilisation permanente d’un présent de narration dans la traduction française rend parfois confus le déroulement des évènements marquants de la vie de chacune des trois amies.

Pour moi, plutôt amateur de littérature iranienne, ce premier roman constitue une première petite déception, car il aurait fallu que l’autrice ajoute une préface de contextualisation pour mieux appréhender son ouvrage.

Ma note : 13/20
Nasim Marashi France Infos.jpeg

Photo France Infos.fr

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