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Acteurs : 

Leonardo di Caprio

Lily Gladstone

Robert de Niro

Jessy Plemons

John Lithgow

Brendan Fraser

Tatanka Means

William Belleau

Synopsis

Au début du XXème siècle, le pétrole a apporté la fortune au peuple Osage qui, du jour au lendemain, est devenu l’un des plus riches du monde. La richesse de ces Amérindiens attire aussitôt la convoitise de Blancs peu recommandables qui intriguent, soutirent et volent autant d’argent Osage que possible avant de recourir au meurtre…

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Mon commentaire :

Adapté du livre de David Grann, le dernier film du célébrissime et talentueux metteur en scène Martin Scorcese met l’accent sur une période peu connue et surtout peu reluisante de l’histoire des Etats Unis. Dans les années 1920, celle du massacre des Indiens Osage qui ont été expulsés de leurs territoires et contraints de s’installer en Oklahoma…Mais surprise, grâce à un sous-sol riche en pétrole, ces Amérindiens deviennent excessivement riches du jour au lendemain, au point de susciter la convoitise des Blancs, dont certains complotent pour voler leur argent, voire les assassiner purement et simplement.

William Hale (Robert de Niro) est un notable installé sur ce territoire qui à première vue semble jouer le rôle d’un bienfaiteur auprès de la communauté Osage. Pourtant, lorsque son neveu Ernest Burkhart (Leonardo di Caprio) revient d’Europe après la première guerre mondiale, il n’a de cesse de lui suggérer de se marier et créer un foyer avec une Osage afin de pouvoir s’approprier les biens de sa belle-famille indienne. Ernest tombe bientôt amoureux de Mollie (Lily Gladstone), une belle indienne qui reste néanmoins sur la défensive…

La première constatation en découvrant ce film fleuve – qui dure quand même 3h26mn ! – est de dire que la maestria du grand Scorcese est intacte. La façon dont il déplace sa caméra, ses longs travellings et ses plans panoramiques nous emportent littéralement au cœur de ces territoires au sein desquels les Osage se sont richement installés. Une fois bien pris dans l’ambiance, on se laisse emporter dans un film qui s’apparente aussi bien à un western moderne où les chevaux côtoient les (belles) voitures qu’à un film sur le racisme et le ségrégationnisme ou encore à un thriller, à mesure que sont commis des crimes multiples d’Indiens dont la disparition ne déclenche aucune enquête de la police…

Côté casting, Robert de Niro est bien entendu parfait dans le rôle sournois et retors de ce magnat à la générosité intéressée qui est prêt à tout pour s’enrichir. Leonardo Di Caprio endosse avec aisance – même si avec un peu trop de mimiques grimaçantes- le rôle de ce mari pour le moins benêt et parfaitement influençable capable du pire sous couvert d’un amour fou pour sa femme Mollie, interprétée par Lily Gladstone, dont le talent est évident et constitue l’une des révélations du film.

Le suspens est permanent, et il faut du temps pour que la situation qui semblait pencher en faveur des ‘Blancs’ – qui n’avaient rien à envier aux membres du Ku Klux Klan dont il est aussi fait mention – bascule vers une véritable enquête…

A cela il faut ajouter la musique excellente omniprésente à la manière d’un tambour indien lancinant et signalant l’arrivée d’un possible drame signée par Robbie Robertson, une vieille connaissance de Martin Scorcese qui malheureusement a disparu avant la sortie du film sur les écrans.

Bref, du GRAND cinéma comme on voudrait en voir beaucoup plus souvent !

Ma note :  18/20
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