Mon commentaire :

‘Toni, en famille’, le second long métrage du tout jeune réalisateur Nathan Ambrosioni (24 ans) raconte une histoire contemporaine somme toute banale : celle d’une femme célibataire (Toni, alias Camille Cottin) qui est en charge d’élever cinq ados pour le moins turbulents et à la personnalité forte. L’année où les deux aînés vont passer le bac et s’envoler vers d’autres destinées, Toni s’interroge sur le sens de sa vie, elle qui passe son temps à être au service de ses enfants adorés. Pas question pour elle en revanche de repiquer dans le monde de la chanson, même si le disque qu’elle a enregistré après la Star ‘AC a fait un carton il y a 20 ans. Elle envisage à 42 ans passés de reprendre le chemin de l’université…

Même si on a du mal à croire à la possibilité pour cette mère d’être seule en charge de cinq ados -âgés de 11 à 17 ans a priori -, on se laisse porter par une vision très moderne, plutôt sympa et pas trop simpliste du monde des ados, représentée par les cinq enfants de Toni. Nathan Ambrosioni passe ainsi tour à tour en revue – même de façon trop succincte - toutes les sensibilités et affinités de ces 5 ados, sans oublier d’évoquer leurs incertitudes en matière d’orientation scolaire. Mais là où certains auraient choisi que Toni habite une région déshéritée et triste, le réalisateur a choisi astucieusement de planter le décor de son film dans les Alpes Maritimes : on sait que la misère est moins pénible au soleil, même si boucler les fins de mois n’est pas plus facile dans une atmosphère ensoleillée que sous la grisaille.

Au total, malgré un scénario trop prévisible et trop facile, j’ai une fois de plus été charmé par l’interprétation de Camille Cottin, comédienne devenue décidément incontournable. Elle est très convaincante dans le rôle de cette femme seule assumant pleinement son rôle de maman cheffe de clan prête à de nombreux sacrifices, mais qui doit projeter sa vie au-delà de l’éducation de sa progéniture.