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Casting : 

Mouna Hawa

Seleena Rababah

Haitham Omari

Yumna Marwan

Salwa Nakara

Mohammad Al Jizawi

Eslam Al-Awadi

Serene Huleileh

Synopsis

Jordanie, de nos jours. Après la mort soudaine de son mari, Nawal, 30 ans, doit se battre pour sa part d’héritage, afin de sauver sa fille et sa maison, dans une société où avoir un fils changerait la donne.

Mon commentaire :

Ce premier film d’Amjad Al Washeed constitue une nouvelle critique acerbe du patriarcat omniprésent, si bien implanté au Moyen Orient. Mais l’originalité de ce long métrage parfaitement mis en scène vient aussi du fait qu’il s’agit d’un film jordanien, qui a fait partie de la sélection officielle du dernier Festival de Cannes. A Amman, de nos jours, il relate l’histoire de Nawal (Mouna Hawa), mère trentenaire de Nora (Seleenah Rababah) petite fille de 5 ans, qui se retrouve veuve du jour au lendemain. Après le choc de la disparition, Nawad doit se battre vis-à-vis de son beau-frère Rifqi (Haitham Omari) pour défendre sa liberté, garder sa fille et sa maison dans le cadre de la préservation de sa part d’héritage. Car sans descendance mâle, Nawal perd la plus grande partie de ses droits vis-à-vis de la loi jordanienne, qui fait prévaloir la suprématie de la famille du défunt sur les droits de sa veuve.

Pour ce premier long métrage, outre la reconstitution sans fard mais a priori sans excès de la société jordanienne, le réalisateur réussit la prouesse de nous faire vivre le quotidien de cette femme qui parvient à garder dignement sans misérabilisme le cap et à défendre bec et ongles ses droits et ceux de sa fille, tout en restant parfaitement dans le cadre de la loi en vigueur. Petit à petit monte une tension de plus en plus palpable, jusqu’au moment où Nawal se retrouve poussée dans ses retranchements.

Le réalisateur fait preuve d’un talent très prometteur en évoquant sans pathos ni lourdeur de nombreuses thématiques auxquelles sont confrontées les femmes, qu’il s’agisse des tests de grossesse, de la condition maritale, de l’avortement ou encore du harcèlement de rue, en passant aussi par la question de la réputation ou de la perte d’identité sociale pour une veuve.

Pour incarner Nawal, cette femme prête à tout pour défendre ses droits et son honorabilité, la comédienne Mouna Hawa est parfaite.

Du cinéma bien fait et efficace qui fait penser bien sûr aux œuvres des grands réalisateurs iraniens.

Ma note :     16/20
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