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Casting : 

Paola Cortellesi

Valerio Mastandrea

Romana Maggiora Vergano

Emanuela Fanelli

Giorgio Colangeli

Vinicio Marchioni

Francesco Centorame

Raffaele Vannoli

Synopsis

Mariée à Ivano, Delia, mère de trois enfants, vit à Rome dans la seconde moitié des années 40. La ville est alors partagée entre l’espoir né de la Libération et les difficultés matérielles engendrées par la guerre qui vient à peine de s’achever. Face à son mari autoritaire et violent, Delia ne trouve du réconfort qu’auprès de son amie Marisa avec qui elle partage des moments de légèreté et des confidences intimes. Leur routine morose prend fin au printemps, lorsque toute la famille en émoi s’apprête à célébrer les fiançailles imminentes de leur fille aînée, Marcella. Mais l’arrivée d’une lettre mystérieuse va tout bouleverser et pousser Delia à trouver le courage d’imaginer un avenir meilleur, et pas seulement pour elle-même.

Mon commentaire :

Ce n’est pas banal de découvrir - en avant-première- ‘Il reste encore demain’, ce film féministe de la comédienne -réalisatrice italienne Paola Cortellesi qui a fait un réel carton en Italie en 2023 le 8 mars, jour qui célèbre la journée des droits de la Femme…

Ce film, tourné en noir et blanc, qui pourrait être juste le témoin des déplorables conditions de vie de nombreuses femmes d’Italie – mais d’ailleurs aussi – dans la période d’après-guerre s’avère en fait être une comédie dramatique originale et très réussie.

On entre ainsi dans le modeste appartement romain de Delia (Paola Cortellesi), cette mère de trois enfants, qui malgré tout ce qu’elle fait à la maison et en dehors, subit la violence quotidienne de son mari Ivano (Valerio Mastandrea), insupportable macho autoritaire perpétuellement insatisfait. La période reste difficile pour tous, alors que l’Italie sort perdante de la Guerre, que les restrictions de nourriture frappent encore, et que les jeeps de l’armée américaine occupent encore les rues de Rome. Delia trouve seulement un peu de réconfort auprès de Marisa (Emanuela Fanelli), vendeuse de légumes au marché, avec qui elle trouve une épaule pour se confier. Autrement, c’est la routine et la violence qui dominent au foyer, même si le sort amoureux de Marcella (Romana Maggiora Vergano), l’aînée des enfants qui rêve de se marier préoccupe aussi Delia. Mais c’est l’arrivée impromptue d’une lettre mystérieuse à l’attention de Delia qui va de fait brouiller les cartes et lui permettre de se projeter dans un avenir meilleur…

La grande réussite de Paola Cortellesi est de nous avoir restitué une comédie à l’humour grinçant telle que le cinéma italien des années 50 nous en proposait…Au lieu de se contenter de jouer sur les aspects dramatiques et violents de la vie de cette pauvre Delia, malheureusement représentante d’une certaine catégorie de femmes peu éduquées de la société de cette époque, la réalisatrice a choisi de transformer ce drame en comédie, au point que certaines scènes de bagarre sont transformées en ballet ! Si la ‘baffe’ du début aurait pu donner tout le ton de ‘Il y a encore demain’, la réalisatrice a choisi, cerise sur le gâteau, de nous entraîner dans une suite et une fin qui étaient difficilement prévisibles mais qui portent en elle un optimisme bienvenu. Du grand art !

Ma note :      17/20
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