Mon commentaire :

Pour son premier film, Géraldine Danon a choisi d’adapter à l’écran le roman de Yann Queffélec ‘la mer et au -delà’, un film biographique consacré à Florence Arthaud, Flo (Stéphane Caillard), grande navigatrice qu’elle a fréquentée de près puisqu’elles étaient amies (le mari de la réalisatrice est le célèbre navigateur Philippe Poupon). Car celle qui a été connue comme ‘la petite fiancée de l’Atlantique’ a eu un destin plutôt original avant de devenir cette pionnière de la navigation, évoluant dans un monde purement masculin et très macho à qui elle a montré de quoi elle était capable en la matière, jusqu’à remporter en 1990 la Route du Rhum.

Cela dit, le film d’entrée de jeu admet que le biopic est une libre interprétation de la vie de la navigatrice ; on apprend d’ailleurs que la famille de Florence Arthaud n’en a pas approuvé le scénario, prêtant à ‘Flo’ des penchants qu’elle n’avait pas, et lui attribuant également une idylle extrême avec Olivier de Kersauson (Alexis Michalik).

Le film de Géraldine Danon raconte donc chronologiquement – malgré quelques flous sur les époques, marquées par des tubes pas forcément appropriés – comment la petite jeune fille rescapée d’un accident de voiture est devenue cette intrépide navigatrice, racontant ses années de galère, ses joies, ses aventures et ses déconvenues. Si on s’attache surtout à cette histoire, c’est d’une part grâce à la présence magnétique de Stéphane Caillard dans le rôle de ‘Flo’, femme à la beauté au caractère extrêmement fort, prête à tous les excès pour réaliser son rêve, mais aussi et surtout aux scènes tournées en mer qui sont réellement bluffantes…On parie qu’elle sera au moins nommée pour un César comme révélation de l’année ?

Au total et malgré certaines maladresses, ‘Flo’ nous donne le plaisir de replonger dans l’époque où les navigateurs-trices français-es étant omniprésents en tête de toutes les courses, en solitaire ou non, et c’est déjà pas mal.