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Film vu en streaming sur Amazon Prime Video

Casting : 

Adam Driver

Penelope Cruz

Shailene Woodley

Gabriel Leone

Sarah Gadon

Jack O’Connor (II)

Patrick Dempsey

Valentina Bellè

Synopsis

C'est l'été 1957. Derrière le spectacle de la Formule 1, l'ancien coureur Enzo Ferrari est en crise. La faillite menace l'usine que lui et sa femme, Laura, ont construite à partir de rien dix ans plus tôt. Leur mariage instable a été ébranlé par la perte de leur fils, Dino, un an plus tôt. Ferrari a du mal à reconnaître son fils Piero avec Lina Lardi. Pendant ce temps, la passion de ses pilotes pour la victoire les pousse à la limite alors qu'ils se lancent dans la périlleuse course de 1 000 miles à travers l'Italie, la Mille Miglia.

Mon commentaire :

Si le monde entier connaît la marque de prestige à l’effigie du cheval qui se cabre et les fameux bolides souvent de couleur rouge, nous sommes moins nombreux à connaître l’histoire de son créateur Enzo Ferrari (Adam Driver). Et c’est devant la caméra de Michael Mann que nous est racontée une période charnière bien particulière du célèbre ingénieur créateur – mais aussi ancien pilote de course-, celle qui se situe en 1957. Car contrairement à une idée reçue, la marque Ferrari est bien à la peine à cette époque, d’abord techniquement en concurrence frontale avec le compatriote Maserati, mais surtout parce qu’Enzo Ferrari, ‘Il Commandatore’ est au bord de la ruine. L’usine créée en 1947 à partir de rien et codétenue par Laura (Penelope Cruz), la femme d’Enzo, est presque en faillite. Entretemps, le mariage a été éprouvé par la perte de Dino, leur fils héritier décédé en 1956…Et parallèlement, Enzo, à l’insu de Laura depuis toujours, est également le père de Piero, le fils qu’il a eu à la fin de la guerre avec sa maîtresse, Lina Lardi (Shailene Woodley), qui voudrait enfin que son fils soit reconnu comme un véritable descendant de la famille Ferrari.

Enzo, ténébreux et exigeant, joue son va-tout financier en engageant ses derniers moyens dans le recrutement de jeunes pilotes de Formule 1 aux côtés de ses pilotes traditionnels, pour courir la fameuse course la Mille Miglia, course de 1000 miles sur les routes traditionnelles à travers l’Italie.

La réussite du film tient sans aucun doute d’abord à l’interprétation remarquable d’Adam Driver (il est méconnaissable) du personnage d’Enzo, taciturne, rugueux et particulièrement exigeant avec son entourage, mais aussi à celle de Penelope Cruz dans le rôle de l’épouse trompée. L’équilibre apparent ne pourrait que basculer, et pourtant…Le film joue bien sûr sur l’équilibre particulièrement instable de cet édifice en recherche de soutien industriel et sur la place que Piero occupe dans la vie d’Enzo, cet homme vivant selon ses propres règles, personnage typique des films de Michael Mann : Enzo est à la fois un ingénieur monomaniaque qui n’hésite pas à jeter sur les routes des pilotes dans des voitures somme toute bien fragiles, mais à l‘esthétisme primordial.

Le film pêche peut être par son manque d’attachements symboliques de l’époque pour se concentrer sur le mélodrame familial des Ferrari, et jusqu’au dernier quart du film, les voitures n’apparaissent qu’en ligne de fond. Jusqu’à cette scène ahurissante de l’accident dramatique d’un des véhicules lors de la course Mille Miglia, assorti d’un bilan humain très lourd…

Un très beau film rétro qui aurait gagné à sortir en salles.

Ma note :     16/20
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