Pour se repérer dans la jungle de la culture ... selon mes goûts !
Casting :
Audrey Lamy
Nicolas Chupin
Eden Lopes
Naidra Ayadi
Benjamin Tranié
Jean-Charles Clichet
Steve Tientcheu
Stephan Wojtowics
Synopsis
Pauline est la maman d’Andréa, 6 ans et demi, un petit garçon formidable à qui on a diagnostiqué un TSA : un « trouble du spectre autistique ». Il n’est pas vraiment au niveau mais il est toujours scolarisé et s’apprête à faire sa rentrée en grande section de maternelle. Pour Pauline, sans revenus fixes et récemment séparée de Fabrice, le père d’Andréa, tout semble concourir à faire de sa vie une succession d’échecs. Or pour Andréa, c’est une année cruciale qui va déterminer s’il peut ou non rester scolarisé et obtenir ainsi une meilleure chance de voir son état s’améliorer. Mais pour cela, Andréa a besoin de stabilité et pour Pauline, la lui apporter, c’est un peu (beaucoup) gravir l’Himalaya en tongs…
Mon commentaire :
Derrière ce titre pour le moins étrange se cache en fait un film dont le sujet s’avère bien plus profond : les troubles autistiques. C’est ce dont souffre Andrea (Eden Lopes), un petit garçon de 6 ans et demi qui attaque sa rentrée en grande section de maternelle, ultime étape avant le Cours Préparatoire... Compte tenu du comportement souvent hyperactif d’Andréa, le couple formé par ses parents, Pauline (Audrey Lamy) et Fabrice (Nicolas Chupin) vit désormais séparé… Fabrice a beaucoup de mal à accepter les troubles de son fils, mais malgré tout, fait front avec Pauline devant l’équipe de la direction de l’école maternelle. Mais cette garde partagée constitue une difficulté supplémentaire pour Andréa dont l’épanouissement personnel nécessite beaucoup de stabilité dans son quotidien et à l’école, malgré la présence à ses côtés de Samia (Naidra Ayadi), son auxiliaire d’éducation.
Optant volontairement pour le ton de la comédie, tout en ne minimisant néanmoins pas les troubles physiologiques d’Andrea lors de séquences démonstratives de ses troubles, le film de John Wax donne carte blanche à ’Audrey Lamy. Elle y est décidément excellente, car à la fois touchante et déterminée dans le rôle de cette maman qui se bat au quotidien pour son fils. Même si chaque jour est compliqué, en plus elle doit faire face à des difficultés matérielles pour subvenir à ses besoins et n’est guère soutenue par son entourage. A noter aussi la prouesse du jeu du jeune Eden Lopes, qui n'est absolument pas autiste, mais a suivi scrupuleusement les consignes d'une maman dont le fils est atteint par ces terribles troubles... Pour alléger l’atmosphère, John Wax – qui avait coréalisé au préalable ‘tout simplement noir’ –peuple son film d’un grand nombre de seconds rôles bien écrits qui enrichissent l’histoire et permettent de reprendre le souffle.
En conclusion, avec sa mise en scène sobre mais efficace, ‘En tongs…’ est un film plein de tendresse
sur les rapports mère-enfant qui pose à la fois un regard décalé mais intelligent sur les troubles autistiques, permettant à Audrey Lamy de nous montrer toute la palette de son talent.