Mon commentaire :

Voir qu’un dimanche soir, deux salles d’un cinéma dit d’art et d’essai sont complètes pour la projection en avant-première du nouveau film de Quentin Dupieux, c’est dire combien ce metteur en scène atypique est devenu un phénomène.

L’idée étant donc de découvrir ‘Daaaaaali !’, son nouveau long-métrage qui brosse un portrait caustique et drôle du fantasque, mais génial artiste peintre et créateur dont l’excentricité a marqué plusieurs décennies du XXe siècle. A noter qu’Il ne s’agit absolument pas d’un biopic…Le pitch central, ce sont les multiples tentatives par une jeune journaliste incarnée par Judith (Anaïs Demoustier), d’obtenir une interview du célèbre Salvador Dali, qui jouant les divas, se refuse à tout échange, tant que celui-ci ne fait pas l’objet d’un film tourné dans des conditions les plus extravagantes.

Inutile de préciser qu’il y a des scènes très drôles, notamment au début du film lorsque Dali semble parcourir une distance interminable dans les couloirs d’un hôtel avant d’arriver à la chambre où est prévu l’entretien… ce qui marque d’abord, c’est la volonté du réalisateur de jouer au maximum sur l’idée de faire un film dans le film un peu à l’image de poupées russes qui s’empilent, qu’on démonte puis qu’on remonte à plaisir, avec le personnage de Dali apparaissant sous des visages et allures plus ou moins jeunes. C’est donc un petit peu répétitif, mais si l’on ne s’ennuie pas, c’est grâce aux jeux et aux interprétations des deux personnages qui incarne essentiellement Dali, en l’occurrence Édouard Baer et Jonathan Cohen qui s’en donnent à cœur joie dans le mimétisme avec le personnage qu’ils incarnent -aux côtés desquels se succèdent Pio Marmai , Gilles Lellouche  et Didier Flamand !

Le côté répétitif amuse certes, mais Quentin Dupieux, en abuse un peu trop…

Au total, c’est quand même beaucoup de bruit pour un pastiche insistant sur la personnalité d’un original paranoïaque et narcissique de premier plan qui aurait mérité mieux que cette comédie empilant les films en gigogne.