Mon commentaire :

Ces ‘chroniques de Téhéran’ ne sont ni plus ni moins que la retranscription de neuf scènes de la vie quotidienne de femmes et d’hommes qui habitent Téhéran, de nos jours. Chaque saynète se déroule sous la forme d’un entretien, où à chaque fois seul-e l’homme ou la femme incriminé-e est visible. De l’interlocuteur opposé, on voit parfois la main, mais on n’entend que la voix, celle de la vendeuse dans le magasin, celle de l’employeur, celle du producteur, celle de l’employé administratif…, qui, quel que soit son rôle est l’auteur de l’interrogatoire mené qui représente soit les organismes étatiques, avec son lot d’aberrations administratives, soit les instances religieuses.

Vous serez probablement surpris et peut-être, comme moi, éprouverez-vous une sorte de malaise devant la première scène de ce film, qui consiste en un plan fixe de la capitale qui s’éveille avec l’arrivée du jour, un jour comme un autre de la vie quotidienne qui va servir de cadre à ces neuf visages que l’on va observer…

Car chacun de ces courts métrages qui illustre des situations banales a le mérite de rappeler la privation de liberté dont sont victimes au quotidien les Iraniens, dans des domaines très variés. Face à cette privation de liberté, certains des personnages par un comportement exemplaire font preuve d’un beau courage en s’opposant au diktat du régime…Comment changer les choses ? On peut penser que la dernière scène de ce film très court mais brillant pourrait exposer le point de vue des réalisateurs…