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Casting : 

Raphaël Quenard

Anthony Bajon

Galatea Bellugi

Dominique Raymond

Bernard Blancan

Nathan Le Graciet

Marysole Fertard

Mélanie Martinez

Synopsis

Dog et Mirales sont amis d’enfance. Ils vivent dans un petit village du sud de la France et passent la majeure partie de leurs journées à traîner dans les rues. Pour tuer le temps, Mirales a pris l’habitude de taquiner Dog plus que de raison. Leur amitié va être mise à mal par l'arrivée au village d'une jeune fille, Elsa, avec qui Dog va vivre une histoire d'amour. Rongé par la jalousie, Mirales va devoir se défaire de son passé pour pouvoir grandir, et trouver sa place.

Mon commentaire :

Voilà donc un film dont je n’ai entendu que du bien depuis sa sortie et que je n’ai vu que cette semaine au ciné, soit presque un an après ! Je vous dis tout : aucun regret vis-à-vis de ce premier long métrage très réussi signé Jean Philippe Bertrand, un jeune réalisateur jusqu’alors inconnu et qui a réussi un tour de force, celui de s’imposer naturellement dans sa catégorie : celle des films qui parlent vrai, peuplés de personnages authentiques.

Dans ce bourg du sud de la France, Dog (Anthony Bajon) et Mirales (Raphael Quenard) sont amis depuis toujours. Ils ‘zonent’ souvent ensemble, Dog n’étant pas particulièrement expansif ni ambitieux, Mirales, un peu plus âgé, plus hâbleur et fin parleur, toujours prêt à rendre service aux habitants du village. Il est aussi un peu dealer, juste pour assurer leurs fins de mois, mais tous deux sont inséparables. C’est une vie sans surprise qu’ils partagent, jusqu’au jour où arrive Elsa (Galatea Bellugi), une jeune femme dont Dog tombe amoureux du jour au lendemain. A partir de là, le duo de presque frères se déchire : Dog a besoin d’espace pour vivre son aventure, mais Mirales par pure jalousie ne peut accepter qu’une tierce personne bouscule un équilibre qu’il pensait immuable.

Ce qui est passionnant dans cette histoire, c’est bien entendu l’analyse de la psychologie des deux amis en complète antithèse : autant Mirales est dominateur et cultivé, autant Dog s’avère un homme assujetti et semble-t-il assez basique, mais qui ressent subitement sans pouvoir l’affirmer le besoin de s’émanciper de cette tutelle envahissante. Les dialogues sonnent juste et bien entendu, l’interprétation de Raphael Quenard détonne, même si Anthony Bajon tire aussi très bien à l’opposé son épingle du jeu. Le film, qui pour une fois se déroule hors des cités de banlieue, révèle aussi un aspect intéressant de la vie des jeunes chômeurs ou désoeuvrés à la campagne.

C’est aussi un superbe film sur l’amitié masculine, sur le sens de l’honneur mais aussi sur l’immense besoin de fraternité et de soutien quand l’environnement sociétal est fragile.

‘Chien de la casse’ est un film à découvrir vraiment, il sera probablement récompensé de façon très justifiée lors de la prochaine cérémonie des César.

Ma note :  16/20
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