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Casting : 

Nina Melo

Han Chang

Wu Ke-Xi

Michael Chang

Pei-Jen Yu

Wei Huang

Emery Gahuranyi

Isabelle Kabano

Synopsis

Aya, une jeune femme ivoirienne d’une trentaine d’années, dit non le jour de son mariage, à la stupeur générale. Émigrée en Chine, elle travaille dans une boutique d'export de thé avec Cai, un Chinois de 45 ans. Aya et Cai tombent amoureux mais leur histoire survivra-t-elle aux tumultes de leurs passés et aux préjugés ?

Mon commentaire :

Il aura fallu pratiquement 10 ans au réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako pour réaliser son second film, ‘Black tea’. Après le génial ‘Timbuktu’, il nous propose ici l’histoire d’Aya (Nina Mélo), une jeune Ivoirienne qui décide de dire non à son futur mari le jour même de la cérémonie. Pourquoi ? Parce que son fiancé l’a encore trompée la veille, et qu’elle ne veut pas de cette vie-là. Elle part s’installer aux antipodes de l’Afrique, en Chine, et commence à travailler dans une boutique d’import-export de thé, dirigée par Cai (Han Chang), un séduisant quadra Chinois qui veut lui apprendre tous les éléments de culture autour du thé…Bientôt, Aya et Cai commencent à partager un peu plus que des relations professionnelles, mais en Chine, il est parfois difficile de ne pas subir l’œil réprobateur des locaux, d’autant que Cai a un passé un peu chargé…

Si l’on met de côté l’idée de départ étrange qui consiste à ignorer pourquoi Aya s’aventure à partir en Chine, pour quelles raisons elle s’exprime si bien en mandarin au point qu’on est admiratif de la voir y vivre comme un poisson dans l’eau, le film d’Abderhammane Sissako est plutôt réussi d’un point de vue purement esthétique. Sa mise en scène soignée fait indubitablement penser à celle de Wong Kar Wai, notamment dans le magnifique ‘In the mood for love’. Mais c’est un peu insuffisant pour être vraiment pris dans cette histoire pour le moins cousue de fil blanc, qui rend hommage à la tradition séculaire chinoise de la cérémonie du thé, mais qui par ailleurs fait – volontairement ? - abstraction des problèmes de cohabitation entre des peuples aussi différents que les Africains face aux Chinois.

L’atmosphère semble idéalisée artificiellement – hormis lors d’une scène de diner qui fait ressortir le fréquent mépris des communautés chinoises vis-à-vis des étrangers- et se révèle donc assez peu crédible.

Abderrhamane Sissako en conclusion se perd dans un dédale d’effets esthétiques complétés par des digressions plutôt incongrues au point d’en oublier ses personnages : le spectateur finit par s’y perdre.

Ma note :   10/20
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