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Film vu en avant première, cadre Festival du film de Sarlat - Sortie le  1er janvier 2025

Casting : 

Barry Kheogan

Frank Rogowski

Nikiya Adams

Jason Buda

Jasmine Johnson

James Nelson-Joyce

Frankie Box

Synopsis

À 12 ans, Bailey vit avec son frère Hunter et son père Bug, qui les élève seul dans un squat au nord du Kent. Bug n’a pas beaucoup de temps à leur consacrer et Bailey, qui approche de la puberté, cherche de l’attention et de l’aventure ailleurs.

Mon commentaire :

Bailey (Nikiya Adams) n’est plus une enfant mais pas encore tout à fait une ado : elle se cherche, mais tous autour d’elle semblent ignorer son spleen …De plus la cohabitation avec son père Bug (Barry Kheogan) qui doit se remarier et veut qu’elle soit une des demoiselles d’honneur à cette occasion n’est pas simple. Pour s’évader du squat où elle vit entre autres avec Hunger (Jason Buda), son demi-frère de 14 ans, Bailey filme via son téléphone les scènes de la vie, mais surtout la nature. Car la vie des insectes et surtout la liberté des oiseaux l’inspirent et l’aident à surmonter la déprime qui règne autour de ce père trafiquant de crapauds dont la bave récupérée peut servir de substitut à de la drogue. Ce n’est guère mieux du côté de sa mère et de son compagnon violent : Bailey n’y est tolérée que pour venir s’occuper de ses petits frères et sœurs …Et puis un jour Bailey fait la rencontre de Bird (Frank Rogowski), un homme étrange qui est à la recherche de ses parents dans le secteur …Bailey s’intéresse de plus en plus à Bird, ce personnage à l’attitude si particulière qui semble évoluer hors du temps et qui prend le temps de s’intéresser aux aspirations de la jeune fille.

Ce nouveau film de la réalisatrice britannique Andrea Arnold est assez décoiffant : d’abord par la présence dès le début d’une bande originale rock assez agressive, peut être justifiée par le contexte, une descente dans une grande banlieue londonienne du East End composée essentiellement d’immeubles ressemblant à de multiples squats. La découverte de l’appartement de Bailey est d’ailleurs assez édifiante, tout autant que l’attitude de son père- il est vrai juvénile - vis à vis d’elle et de son frère…

On met réellement du temps à rentrer dans cette histoire où se succèdent scènes de violence chez chacun des parents, alternant avec des vidéos apaisantes tournées par Bailey et faisant aussi de plus en plus la part belle aux rencontres, comme détachées du temps, entre Bailey et Bird, apparaissant comme des paraboles au milieu de ces vies remplies de d’amertume.

Difficile donc de comprendre et d’analyser les messages que l’on peut néanmoins prendre pour des appels à l’aide d’une gamine intelligente et très intuitive mais en pleine dérive psychologique. Il faut néanmoins admettre que l’actrice incarnant Bailey est assez touchante, comme l’est par ailleurs Frank Rogowski décidément excellent y compris dans des rôles de personnages décalés. Un film pour le moins austère dans le récit de l’éducation d’une ado qui cherche à s’épanouir sans la tutelle de parents stables.

Ma note :      11/20
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