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Film vu en avant première, cadre Festival du film de Sarlat - Sortie le 19 mars 2025
Casting :
Fatma Sfar
Yassmine Dimassi
Nidal Saadi
Hela Hayed
Synopsis
Aya, la vingtaine, vit encore chez ses parents dans le sud de la Tunisie et se sent prisonnière d'une vie sans perspectives. Un jour, le minibus dans lequel elle fait quotidiennement la navette entre sa ville et l'hôtel où elle travaille s'écrase. Seule survivante de l'accident, elle réalise que c'est peut-être sa chance de commencer une nouvelle vie. Elle se réfugie à Tunis sous une nouvelle identité, mais tout est bientôt compromis lorsqu'elle devient le principal témoin d'une bavure policière.
Mon commentaire :
‘Aïsha’ est le second long métrage du réalisateur tunisien Mehdi M. Barsaoui, film qui arrive 5 ans après ‘un fils’, l’histoire d’une famille prise dans les feux d’une embuscade terroriste. Cette fois, il nous raconte le quotidien d’Aya (Fatma Sfar), une jeune femme de 20 ans qui vit toujours chez ses parents et travaille assidument comme de femme de ménage dans un hôtel de luxe du sud du pays…Elle n’a guère de perspectives dans ce contexte étriqué, d’autant que ses revenus sont surtout destinés à combler les dettes familiales. Pourtant, lorsque le minibus qu’elle prend chaque jour pour se rendre à l’hôtel avec ses collègues s’écrase dans la montagne et qu’elle est la seule survivante, Aya réalise qu’un autre destin pourrait être possible pour elle. Arrivée à Tunis sous une nouvelle identité, elle est bientôt hébergée en coloc par Lubna (Yassmine Dimassi), une jeune femme très moderne et émancipée qui devient vite une amie et lui fait découvrir les charmes de ‘Tunis by night’, avec ses plaisirs mais aussi ses risques. Tout se déroule sans encombre jusqu’au jour où Aya devenue Amina est malgré elle compromise comme témoin principal d’une bavure policière.
Même si l’on comprend que l’objectif du film est de montrer le toujours très fragile statut des jeunes femmes en Tunisie, ainsi que de dénoncer les magouilles qui semblent toujours monnaie courante dans la Tunisie d’aujourd’hui, y compris depuis le départ du corrompu Président Ben Ali, il faut bien reconnaître que le scénario de ‘Aïcha’ s’avère particulièrement tortueux.
Mais malgré des rebondissements pas toujours très crédibles et des situations ayant des airs de déjà vu, l’intérêt pour cette histoire demeure grâce à une bonne interprétation globale, en premier lieu celle de l’héroïne Aya-Amina interprétée par la jeune actrice Fatma Sfar. Au total, on regrette que la réalisation soit somme toute un peu trop molle pour un thème certes connu mais qui aurait mérité d’être traité avec plus de punch et de cohérence pour être vraiment accroché.